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La guerre fait rage. Deux camps s'opposent, déchirant le monde. Lequel choisirez-vous?
 
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 Romance-Souffrance

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Kanaliou Scarlet
Kanaliou Scarlet



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MessageSujet: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyLun 30 Juin 2014 - 23:55

Romance
Préface

Ce message s'adresse à tous les homophobes de ce monde. À ceux qui nous traitent différement, comme une race à part, inférieure et abjecte. Sachez que nous sommes identique à vous. Nous avons un corps, deux yeux, deux mains, comme vous. Une âme, comme vous. Un coeur, comme vous. Et tout comme vous, nous aimons, nous chérissons l'être que l'on aime. On pleure pour lui, on rit pour lui. La seule différence notable, et qui n'a aucune incidence sur notre amour, c'est que ceux que nous aimons sont du même sexe que nous. Mais ce n'est pas une tare, ni un défaut. Nous ne sommes pas des monstres, ni des erreurs de la Nature. Nous ne sommes pas fou, schizophrène, pédophile ou zoophile. Ce ne sont que des mensonges. Il n'y a aucun rapport entre l'homosexualité et ces crimes. Un homme gay n'est pas forcément pédophile, en aucun cas. Et même si, je le concède, certain le sont, il ne faut pas en faire une généralité. De plus, les hétéro le sont tout autant. L'homoséxualité n'est pas une maladie, ça ne se soigne pas. Ce n'est pas non-plus quelques chose qui se transmet des parents à l'enfant. Un enfant issu d'une famille homoparental ne sera pas automatiquement gay. Et par pitié, ne nous dites pas de supporter les remarques et d'assumer, parce que c'est notre CHOIX. En quoi est-ce un choix? Tout comme vous n'avez pas choisis d'être hétéro, nous n'avons pas choisis d'être bi, gay ou lesbienne. Nous sommes comme ainsi, c'est tout. Et nous ne changerons pas, c'est impossible. Vous nous insultez, vous nous frappez. Vous nous blessez, autant moralement que physiquement. Vous provoquez le suicide de millier de gens qui ne supportent plus tout ça, qui en ont assez de la vie. C'est à cause de vous que les adolescents n'osent pas révéler leur homosexualité à leurs parents, leur famille. À cause de vous, qu'ils sont angoissés à s'en rendre malade. Que leurs parents se demandent où ils ont échoué. Alors que c'est totalement faux. Ils n'ont en aucun cas échoué, nous sommes tel que nous sommes, il n'y a aucune raison, aucune cause à cela. Peut importe d'où nous venons, ça se serait passé de la même manière. Vous brisez des vies, et qu'est ce que ça change pour vous? Rien, absolument rien. Vous n'arriverez pas à faire disparaitre l'homosexualité de la planète. C'est une chimère qu'il faut oublier. Alors je vous demande d'arrêter, d'arrêter de nous insulter, de nous frapper, et je vous demande de garder votre haine pour vous. Parce que ça ne sert à rien.
C'est pour cela que j'écris cette histoire. L'histoire de deux femmes qui s'aiment, et qui affrontent la vie ensemble. Une histoire normale, vécue par des gens normaux.
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Kanaliou Scarlet
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Romance-Souffrance Vide
MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 11:56

Rencontre


Aujourd'hui, lycée, encore. Elle s'était levée, préparée, comme tous les jours. Mais c'était sa dernière année, la Terminale. Et elle était à trois mois du baccalauréat. Elle avait plutôt bien travaillé cette année, elle était satisfaite. Mais elle était lasse de ce rythme éreintant, de ces cours qui, en général, ne l'intéressaient pas. Elle rêvait de pouvoir enfin prendre sa liberté, aller à la fac et écrire ses livres, ses histoires qui envahissaient sa tête à toute heure du jour et de la nuit. Ces histoires l'emmenaient voyager loin, très loin, vers des pays peuplés d'elfes et de dragons.
Elle passa le portail du lycée et se rendit directement vers la salle de son premier cours: philosophie. Elle n'avait pas d'amis avec qui discuter pendant la récréation. Encore moins depuis qu'ils avaient découvert la vérité sur elle. Son attirance pour les femmes. Elle-même l'avait découvert quelques mois plus tôt en tombant amoureuse d'une fille qui lui avait brisé le coeur en ce moquant d'elle et de ses sentiments. Elle n'aimait pas les femmes elle. Elle avait détruit sa vie sociale. Les autres s'étaient très vite éloignés d'elle. Sans l'insulter ni rien. Mais elle s'était très vite retrouvée seule. Heureusement elle pouvait écrire et s'occuper. Personne ne faisait attention à elle, elle ne faisait attention à personne. Tout allait pour le mieux. Lorsque la cloche sonna, elle entra et s'installa directement à sa place habituelle: 3° rang en partant du tableau, tout à gauche. Elle pouvait écrire dans son coin tout en suivant le cours tranquillement. Elle posa son sac, sortis son classeur et sa chemise cartonnée où se trouvaient ses histoires et s'installa en attendant que les autres arrivent, et commença à relire ce qu'elle avait écrit la dernière fois. Lorsque tout le monde fut entrés, le professeur les autorisa à s'asseoir. Elle avait depuis longtemps abandonné l'idée de "dompter" cette élève. Elle savait bien qu'elle écrivait autre chose que la leçon, mais elle avait de bonnes notes et ne perturbait pas le cours. Donc inutile de la chaperoner. Elle observait distraitement son élève. Celle-ci fit un sourire affable à son professeur. Elle l'aimait bien, ses cours étaient clairs et simple, et ses élèves étaient calme aux prix de deux semaines d'heures de colles intensives. Elle savait se montrer sévère lorsque c'était nécéssaire. C'est pour cela qu'elle l'apréciait.
Tandis que le professeur faisait l'appel, on toqua à la porte. Elle leva rapidement un oeil pour noter que ce n'était qu'un surveillant qui ramenait une élève en retard. Elle reporta son attention sur sa feuille. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle n'avait jamais vue cette fille avant. Elle n'en prit conscience que lorsque le professeur annonça à la nouvelle
-Tu n'as qu'à t'asseoir au 3° rang, à gauche.
Et que la fille s'était installée à côté d'elle et qu'elle put l'observer en détail.
-Quel est ton nom?, demanda le professeur.
Mais elle n'entendis pas la réponse. Son esprit était embrouillé. Il s'était bloqué à la seconde où ses yeux étaient tombés sur son visage. Elle était magnifique. Ses longs cheveux noirs cascadants sur ses épaules étaient superbe. Ses yeux noisettes l'avaient envoûtée. La nouvelle se tourna vers elle, et lui fit un sourire timide. Elle se mit à sourire bêtement, avant de reprendre ses esprits et de la fusiller du regard. La nouvelle, qui ne comprit pas ce qui venait de se passer, se concentra sur le cours, penaude. Elle s'en voulue de l'avoir regardée de la sorte, mais il ne fallait pas qu'elle se laisse attendrir, et qu'elles deviennent amies. Ou pire encore, qu'elle tombe amoureuse de cette nouvelle. Elle n'aimait surement pas les femmes et lui briserait le coeur. Ou encore, elle pourrait s'allier avec la première fille qu'elle a aimé et détruire complètement sa vie. Elle s'était déjà mutilée par le passé et si ce scénario arrivait réellement, elle n'aurait plus qu'à mettre fin à ses jours tant elle serait dévastée. Non, décidément, mieux valait rester distante.
La première heure de cours se déroula à la fois très vite, et très lentement. Jamais elle n'avait autant été concentrée sur sa feuille de toute sa vie. Elle ne pouvait s'empêcher de sentir la présence de la nouvelle. Elle se sentait fiévreuse, un peu à l'ouest. Ça n'était jamais arrivé avant. À l'interclasse, elle fila aux toilettes pour boire un peu d'eau et s'asperger le visage. Lorsqu'elle revint, elle vit que la nouvelle était entrain de lire sa feuille. Elle se dirigea vers elle et lui arracha la-dite feuille de ses mains.
-Ne te gênes surtout pas, lança-t-elle sèchement.
-Excuses-moi, je croyais que c'était ton cours. Je voulais savoir ce que vous aviez fait avant.
-Et bien ce n'était pas lui, donc tu ferais mieux de demander avant de prendre les affaires des autres.
Elle semblait très gentille, et pas du tout mauvaise. Pourquoi était-elle si méfiante et agressive? Elle voyait bien que sa remarque l'avait blessée. Mais la nouvelle ne lâcha pas l'affaire pour autant.
-Tu écris des histoires? Elles ont l'air très intéressantes, je pourrais lire le reste?
-Non, même pas dans le plus fou de tes rêves. Occupes-toi plutôt de tes cours à rattraper.
Cette fois, elle l'avait vraiment blessé. La nouvelle détourna le regard, les yeux humides. Pourquoi se sentait-elle si mal d'avoir fait-ça? Pourquoi son coeur battait-il la chamade depuis qu'elle était à côté d'elle? Pourquoi souffrait-il tant?
Le professeur l'interpela.
-Sois plus gentille avec elle tu veux? Elle est nouvelle, elle ne pouvait pas savoir que tu écris au lieu d'écouter mon cours.
-Vous savez très bien que j'écoute mieux que tout le monde votre cours. Et, si elle s'était mêlée de ses affaires, tout ça ne serait pas arrivé.
-Tu n'es pas obligée de lui faire subir ton mauvais caractère dès le premier jour.
-Je n'étais pas comme cela avant, ce sont les autres qui m'ont changée ainsi.
-Je ne pense pas qu'elle soit comme les "autres". Mais tu ne veux même pas essayer de t'ouvrir à elle. Bon, le sujet est clos, reprenons le cours. Tu viendras me voir à la fin de l'heure.
La classe "respira" à nouveau. Tout le monde s'était tut durant le temps de l'altercation. C'était la première fois qu'elle répondait, tenait tête à un professeur. Et ils ne voulaient pas en perdre une miette. Elle ravala sa réplique et baissa le regards sur sa table. Ses mains tremblaient, elle peinait à tenir son stylo correctement. Elle en voulait à la prof là. Elle l'aimait bien, mais en cet instant elle était vraiment remontée contre elle. Ce professeur ne savait pas à quel point sa situation était précaire. Elle ne pouvait pas être gentille avec la nouvelle, c'était trop risqué. Elle préférait ne rien ressentir plutôt que de souffrir.
Elle serrait tellement fort son stylo qu'il se brisa, lui ouvrant la main par la même occasion.
-Bon sang mais qu'est ce qui te prend?!, hurla le professeur.
Elle ne répondit pas, serrant toujours les dents, le regard encore fixé dans le vide.
-Les autres, sortez, le cours est terminé pour aujourd'hui.
Tout le monde quitta la pièce. Le professeur se dirigea vers elle, qui était restée assise. Elle posa ses mains sur la table et s'approcha d'elle, l'air inquiète.
-Enfin, qu'est ce qu'il t'arrive aujourd'hui? Je ne t'ai jamais vu dans cet état avant.
-Je n'ai pas envie d'en parler.
Le visage du professeur s'attrista.
-Tu sais où me trouver si jamais tu en sens le besoin.
-Bien sur... Pourquoi vouliez-vous me voir?
-C'est au sujet de ta récente voisine de table.
La nouvelle... évidement, qui d'autre? La colère et l'amertume l'envahir de nouveau.
-Oui?, fit-elle sèchement.
-Je sais que vous avez une heure de permanence juste là. J'aimerais que tu lui prêtes tes cours de philosophie pour qu'elle puisse rattraper si besoin est. Bien sur, il faut que tu passes à l'infirmerie avant.
-Pas de problème.
Elle se leva, jeta son sac sur l'épaule et quitta la salle sans un mot de plus, laissant le professeur en plan. La nouvelle l'attendait juste dehors, à l'entrée.
-Ça va?, demanda-t-elle avec ferveur.
Elle avait l'air très inquiète. Elle qui était énervée, elle s'adoucis en une seconde.
-Ça va oui. Excuses-moi pour tout à l'heure, je ne suis pas du tout comme ça normalement.
-Il n'y a pas de soucis, c'est de ma faute, je n'aurais pas dû être curieuse de la sorte, ce n'était pas poli de ma part.
-Un peu en effet, répondit-elle en souriant.
Sans savoir pourquoi, elle était très heureuse que la nouvelle s'inquiète pour elle. Et qu'elle ne lui en veuille pas. Elle avait envie d'apprendre à la connaitre.
-Suis-moi, je dois aller nettoyer ma main à l'infirmerie, et ensuite je vais te passer mes cours de philo. Ça te conviens?
-C'est parfait, répondit-elle en souriant.
Par les dieux! Son sourire était vraiment magnifique. Elle en resta pétrifiée un instant. Elle aurait voulue pouvoir admirer ce sourire toute sa vie. Mais une brûlure vive de sa plaie lui rappela qu'elle devait aller faire soigner le résultat de sa bétise. Alors elle se contenta de sourire à son tour et de se mettre en route.
L'infirmière était entrain d'hurler sur elle. Elle ne comprenait pas pourquoi les élèves faisaient des idioties de ce genre. Alors qu'elle s'entêtait à lui expliquer que c'était un accident. Et la nouvelle confirmait sa version en plus! Elle l'en remerciait grandement. À un moment, elles s'étaient regardées avec une telle complicité, une telle intensité, qu'elle avait crus qu'elles se connaissaient depuis toujours, même dans des vies antérieures. Et que c'était leur destin de se rencontrer à nouveau ici, dans ce lycée minuscule. Mais cet instant magique était passé, avec toutes les sensations qui l'accompagnaient.
Il avait fallu enlever l'encre étalée sur la plaie, puis la désinfecter et la bander. Ça l'avait beaucoup fait souffrir, l'intensité de la brûlure provoquée par tout ça était inimaginable. Elle ne s'était jamais entailler aussi profondément, et le désinféctant, elle n'en avait jamais vraiment utilisé, elle n'avait pas pensé que cela puisse brûler ainsi. Mais elle serrait les dents en souriant. Elle ne voulait pas paraitre faible devant la nouvelle. Inconsciement, elle voulait lui montrer qu'elle était forte, et qu'elle pourrait la protéger du monde entier, quoiqu'il arrive.
Maintenant, elle était au CDI avec elle, elle lui avait donné son classeur et lui expliquait ce qu'ils avaient fait depuis le début de l'année. Mais la nouvelle avait déjà suivi beaucoup de cours également. Il n'y en avait que deux qu'elle n'avait pas encore vus. Donc elle lui expliquait avec une assiduité telle qu'on aurait pus croire qu'elle était enseignante. De plus, elles s'amusaient énormément, riaient, passaient un très bon moment. Un instant, elle avait dû se pencher pour lui montrer quelque chose, leurs visages étaient tellement proche qu'elle put sentir son odeur. C'était tellement enivrant. Elle adorait cette odeur. Une odeur douce et boisée. Mais il y avait autre chose. Une fleur. Une rose peut-être. Voilà qu'elle recommençait à divaguer. Elle ne devait pas aimer son odeur. Elle ne devait pas la trouver symphatique, ni essayer de la connaitre. De nouveau, elle se referma sur elle-même et redevint agressive. Elle prit son sac et se leva.
-Je dois y aller, au revoir, dit-elle d'un ton acide.
Elle quitta le CDI sans lui laisser le temps de répondre et se dirigea vers son cours suivant: littérature, pendant une heure. Les autres arrivèrent et se rangèrent. Le professeur les fit entrer. Elle s'installa à sa place de telle sorte que la nouvelle compris qu'elle ne voulait pas d'elle à ses côtés. Elle s'assit donc au premier rang, tout devant, au milieu, à la table de gauche. Elle, était juste deux rangs derrirère, elle pouvait admirer jusqu'à saturation la beauté de cette splendide élève. Et ce sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle n'écoutait pas un mot de ce que disait le professeur. Toutes ses pensées étaient tournées vers la nouvelle, qui semblait tellement parfaite à ses yeux. Elle ne pouvait pas faire autrement. C'était hors de son contrôle. Parfois, l'objet de ses pensée se retournait, alors, elle baissait rapidement le regard pour ne pas croiser le sien.
Très rapidement, midi sonna. C'était l'heure d'aller manger. La nouvelle semblait ne pas savoir comment faire, elle avait l'air perdue. Elle s'approcha lentement d'elle.
-Tu veux que je te montre où se trouve le self et comment il fonctionne?, dit-elle doucement.
La nouvelle sursauta et se retourna vivement. Elle se fit immédiatement méfiante en la voyant.
-Tu as l'intention de me laisser en plan comme tout à l'heure?, demanda t-elle, amère.
Elle était triste que la nouvelle réagisse comme cela, même si elle l'avait cherché. Son coeur était désolé de toute cette mascarade qu'elle devait jouer, alors qu'elles avaient l'air de très bien s'entendre. C'était insensé et ridicule, mais son instinct de survie lui ordonnait le contraire de ce que lui disait son coeur.
-Je suis peut-être une mauvaise personne, avec un caractère pourris, mais je ne laisserais pas une nouvelle toute seule pour qu'elle aille se perdre dans ce lycée. Surtout à l'heure du repas, répondit-elle, maussade.
La jeune fille la regardait, l'air toujours septique. C'était déjà la deuxième fois qu'elle faisait ça. Était-elle vraiment digne de confiance? Pouvaient-elles être amies sans qu'elle ne change d'avis toute les heures? Voyant son manque de confiance, elle ajouta à la nouvelle:
-Je suis vraiment désolée de mon comportement. Ce n'est pas de ta faute. Promis. C'est entièrement ma responsabilité. S'il-te-plais, sans m'accorder ta confiance et ton amitié, accepte au moins mon aide. Il n'y a aucune arrière pensée. Je veux juste te donner un coup de main.
La nouvelle céda:
-D'accord. J'accepte ton aide. Allons-y, dit-elle, souriant de nouveau.
Elle se sentit fondre une fois de plus. Elle croyait ne jamais revoir ce sourire en sa présence, encore moins qu'il lui soit destiné. Et voilà qu'elle le revoyait, à peine quelques heures plus tard. C'était vraiment magnifique, sa journée était embellie. Elle était infiniment heureuse que cette fille lui sourie, qu'elle veuille bien la fréquenter encore, alors qu'elle se comporte comme une sale peste depuis ce matin.
Elles se rendirent donc au self. Elle lui montra tous les secrets d'ici. Quelle file prendre si on voulait un repas bon, laquelle était la plus rapide. Les dames de cantine gentille qui ne respectaient pas le règlement à la lettre, et les laissaient prendre deux desserts. Ensuite, elles s'assirent à une table, et continuèrent de discuter de tout et de rien en riant comme des enfants. Vers la fin du repas, elle parla d'un livre qu'elle avait lus et bien aimé. La nouvelle pris sa main dans les siennes, elle la serrait doucement, ses yeux pétillaient. Elle dit alors qu'elle adorait ce livre, et qu'elle était vraiment très heureuse d'avoir rencontré quelqu'un qui l'apréciait également. Il n'était vraiment pas connus, et elle désepérait de trouver quelqu'un avec qui en parler. Avoir sa main dans celles de la nouvelle la faisait se sentir toute chose. Elle entendait son coeur battre très lentement dans sa poitrine. Le reste du monde était occulté. Elle n'entendait rien d'autre que ce coeur qui battaint lentement, et la voix mélodieuse, cristaline de celle qui la perturbait tant. Elle sentait que ses joues étaient empourprées, ses yeux étaient brouillés, elle ne voyait qu'elle. Puis, quand la nouvelle lâca sa main, elle fut très triste, déspespérée, c'était comme si une partie d'elle se détachait de son âme. Comme si... les ténèbres l'envahissaient. Mais, elle ne pouvait pas l'aimer, c'est impossible. Car même si la nouvelle voulait devenir son amie, jamais elle ne pourrait l'aimer. Elle n'avait vraiment pas l'air d'aimer les femmes. Cet amour était impossible. Il ne pourrait jamais prendre vie. Alors il ne devait pas naître, il devait être détruit dans l'oeuf avant qu'il n'y ait trop de dégats. Ses yeux se firent humide. Une larme coula sur sa joue, puis une deuxième.
-Pardonnes-moi. Je... nous ne pouvons pas être amies. Je suis désolée, tout est de ma faute.
Elle mis son sac sur son épaule, pris son plateau, et s'éloigna lentement de la table, et de cet être si merveilleux qui osait venir et bouleverser sa vie sans lui demander son avis.
L'après-midi fut un paradoxe total. Souffrance et bonheur, joie et désespoir, tristesse et béatitude. Elle n'arrêtait pas de l'observer, de la regarder, l'admirer. Elle soupirait intérieurement chaque fois qu'elle entendait le doux son de sa voix. Et elle soupirait réellement quand elle reprenait ses esprits et qu'elle se sermonait pour ne plus penser à elle. Sauf que c'était impossible, et que ses pensées revenait toujours vers cette femme tomber du ciel pour changer sa vie. Elle était persuadée que c'était une déesse, il ne pouvait en être autrement tant elle était parfaite.
Le dernier cours de la journée était l'anglais. Elle était douée en anglais, c'était l'une de ses matières préférées. Mais elle doutait qu'aujourd'hui, elle soit attentive et participe à la leçon. Elle s'installa et se rendit compte qu'il n'y avait qu'une seule place de libre dans la classe pour la nouvelle. Celle à côté de la sienne. La nouvelle s'approcha donc de la table et s'assit sans jeter un seul regard vers elle et sans prononcer un seul mot. Elle semblait bouder, lui faire la tête. L'abandonner. C'était pire que de pouvoir l'observer de loin discrètement. Elle sentait sa présence juste à coté. Elle entendait sa respiration délicate, son odeur délicieuse envahissait ses narines. Elle se sentait troublée de cette proximité, son souffle était ératique, même si elle essayait de garder le contrôle de son corps. Le temps s'écoulait lentement, beaucoup trop lentement. Chaque seconde paraissait durer une heure.
-Pourquoi?, demanda soudainement la nouvelle.
Cette question la tira de ses pensées. Elle releva la tête, l'être qui bouleversait sa vie n'avait pas relever le regard de son cahier, elle continuait à noter le cours. Mais, en étant attentive, il était aisé de remarquer qu'elle attendait avidement une réponse.
-Pourquoi quoi?, demanda t-elle, intriguée.
-Pourquoi on ne pourrait pas être amies?
-C'est compliqué, je ne peux pas t'en parler.
-Tu ne peux pas, où tu ne veux pas?, répliqua la jeune fille aux cheveux d'ébènes.
-Les deux probablement...
-C'est ridicule!, s'emporta t-elle.
Elle avait haussé le ton. Tout le monde s'était tût. Le professeur regardait la nouvelle.
-Mademoiselle, sortez de la salle, tout de suite.
Surprise, elle rangea mécaniquement ses affaires et se leva.
-Monsieur, intervint-elle pour protéger la nouvelle comme elle se l'était promis, c'est de ma faute, c'est moi qui l'ai forcée à crier. Ne la punissez pas s'il-vous-plais.
-Très bien, sorter avec elle alors. Aller. Dehors, immédiatement.
Elle prit ses affaires et accompagna la nouvelle. Elle la guida dans la cour, et elles s'installèrent sur un banc.
-Tu n'aurais pas du me défendre, commença la nouvelle.
-Si, c'est la vérité, c'était de ma faute. Je n'allais pas te laisser être punie tout de seule alors que sans moi, tu n'aurais pas eu de problème.
-Merci..., répondit-elle doucement, c'est la première fois que quelqu'un est gentil avec moi.
-Vraiment? Pourtant tu es une personne merveilleuse. Tout le monde devrait avoir l'obligation d'être gentille avec toi.
-Tu es trop mimi, dit-elle en riant un peu.
-C'est ce que je pense.
-Merci beaucoup. Au fait, tu n'as toujours pas répondus à ma question. Pourquoi ne pouvons-nous pas être amies. Tu semble toi aussi être une personne d'exeption. Il n'y a pas de raison qui contre-indique notre amitié.
-Tu me rejetteras lorsque tu me connaitras un peu mieux...
-C'est quoi cette idiotie farfelue que tu me racontes là? Pourquoi je te rejetterais?
Que faire? Tout lui dire directement? Ou attendre qu'elles deviennent amies? Non, mieux valait tout dire maintenant, comme ça, si elle devait la rejeter, ça sera avant que leur relation ne soit trop importante.
-J'aime les femmes, dit-elle de but en blanc.
La nouvelle semblait stupéfaite, pendant un court instant. Mais elle réagit assez rapidement.
-Et c'est pour ça que tu penses que je ne voudrais pas être ton amie?
-Oui...
-C'est sottise, ça ne changera pas la perception que j'ai de toi. Tu es quelqu'un de bien, ça ne change pas. Pourquoi as-tu crus que je te repousserais pour cette raison?
-Parce que c'est ce qu'a fait le reste de la classe. Et la totalité des élèves du lycée.
-Ils sont crétins. Moi. Je ne t'abandonnerais pas, jamais, je te le jure.
-Et si jamais je tombais amoureuse de toi?
La nouvelle s'approcha d'elle, l'embrassa rapidement sur la joue et murmura:
-Alors ce sera une belle histoire d'amour.
Puis elle se releva en éclatant de rire.
-Aller viens ma belle, on doit aller se faire taper sur les doigts par les surveillants.
Elle éclata de rire à son tour et se leva. Peut-être que, au final, son avenir n'était pas aussi sombre qu'elle le pensait.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 11:57

Protection et amitié ambigüe

En l'espace de quelques semaines seulement, cette femme était devenue sa meilleure amie, sa confidente. Elle avait finit  par accepter de se lier d'amitié avec elle, de prendre ce risque. Elle s'est rendue compte qu'elle apréciait énormément sa companie. Chaque matin, elle était pressée de la revoir. Chaque soir, elle était très triste de devoir la quitter. Un jour, sa reine était malade et avait dû rester chez elle. Ce jour-là, elle s'était sentie terriblement vide. C'était sa seule amie, sa meilleure amie. Sans elle, elle était complètement seule. Bien sur, elle avait toujours été seule. Mais depuis qu'elle la fréquentait, la nouvelle, elle ne supportait plus la solitude. Elle ne supportait pas de ne pas être avec elle. Elle était soucieuse de la tournure que prenait cette relation. Elle sentait bien qu'elle était entrain de tomber amoureuse de la nouvelle. Peut-être même l'était-elle déjà. Mais, malgré sa volonté de ne pas l'aimer, elle n'avait rien pus faire. Elle se sentait proche d'elle, étroitement liée, comme si leur âmes étaient entremêlées. Des âme-soeurs.
Ce matin, elle arriva au lycée et s'installa sur son muret habituel. Elles se rejoignaient toujours ici lorsqu'elles n'avaient pas cours ensemble. Peu de temps après, sa princesse arriva à son tour. Elle salua  son amie en lui faisant la bise et s'installa à côté d'elle. Sa déesse glissa sa main dans la sienne. Elle était froide et glacée. Elle prit donc sa main et celle de sa reine pour les cacher dans sa poche et les réchauffer. La "nouvelle" la regarde, lui sourit, et claqua un baiser sur sa joue. La destinatrice du baiser se mit à rougir comme une tomate et toutes deux éclatèrent de rire.
La cloche sonna, elles allèrent en cours. La matiné passa rapidement. Elles étaient toujours assises côte à côte. Elles communiquaient par petits mots dans la marge de leurs cahiers, laissant parfois un rire silencieux s'échapper de leurs lèvres. Elles étaient maintenant assises à la cantine avec leur plateau posés devant elles. Le repas était simple: pâtes au beurre et jambon. Seul le dessert était raffiné. C'était des fraises enrobées de coulis de chocolat noir. Elles mangèrent le repas sans vraiment faire attention au goût qu'il avait. Mais elles savourèrent le dessert. Les fraises étaient sucrée et juteuse. Le chocolat était amère et intense.
-Attends, dit sa reine, tu as hum... du chocolat sur la main.
Elle interrompis son geste  et observa sa main. Elle avait, en effet, un peu de chocolat au creux de sa paume. Mais avant qu'elle ne puisse l'essuyer dans sa serviette, sa amie pris sa main, la posa contre ses lèvres et suça lentement le chocolat. Ses yeux étaient fermés, elle ne semblait pas se rendre compte de l'effet qu'elle avait sur elle. Elle avait retrouvé cet état de trouble qui la prenait chaque fois que sa reine provoquait un contact de ce genre. Elle se sentait fiévreuse, ses pensées étaient embrumées. Seul le contact de ses douces lèvres était net. Elle avait chaud, très chaud. En cet instant précis, elle désirait ardement le corps de sa reine contre le sien. Elle désirait pouvoir le gouter, pouvoir l'explorer. Mais sa reine recula et observa sa belle, qui était encore rouge de désir et de gène. Un sourire espiègle s'étira sur ses lèvres et elle profita de l'innatention de son amie pour lui piquer sa dernière fraise. La belle reprit ses esprits quand sa femme croqua dans le fruit.
-Heeeeeee!!!!!!, protesta-t-elle.
Son âme-soeur éclata de rire. Elle tendit le reste du fruit vers son amie, le tenant du bout des doigts.
-Ouvres la bouche, dit-elle d'une voix basse et qui extrêmement sensuelle.
Elle déglutit difficilement et entrouvris ses lèvres. Sa reine pressa la fraise contre ses lèvres, elle les ouvris un peu plus et en croqua la chaire. Durant tout ce temps, elles se regardaient dans les yeux, occultant la totalité du reste des élèves. Son amie lâcha la queu du fruit dans l'assiette de sa belle et de sa main lui carressa lentement la joue. Elle ferma les yeux, inclinant la tête pour profiter au maximum de cet instant. Elle se sentait si bien, elle aurait voulue rester ainsi pour l'éternité. Mais elle remarqua que tout le monde autour d'elles était silencieux. Elle ouvrit les yeux et vit que les élèves assis aux tables voisines les regardaient étrangement, avec un mélange d'incompréhension et de mépris. Elle écarta sèchement son visage de la main de la nouvelle. Elle ne voulait pas lui causer de problème. Et tous ces gestes étaient plus qu'équivoque et ambigüe.
-Aller, viens, on va avoir cours, dit-elle en prétexte pour s'éloigner.
Elles se levèrent et déposèrent leur plateau. À la sortie du self, deux garçons les abordèrent et s'adressèrent à son amie.
-He, la nouvelle! Tu devrais pas trainer avec elle. C'est qu'une sale gouine. Elle va te contaminer si tu restes avec elle.
Ce à quoi sa reine répliqua instantanément, calmement et froidement:
-Je n'ai pas besoin de conseil de la part de deux simple d'esprits d'ours mal léché comme vous. Je fréquente qui je veux, vous n'avez rien à dire la dessus.
Les deux garçons restèrent stupéfait un instant. Le premier répondit:
-C'est que t'es une gouine toi aussi. T'es qu'un monstre dégueu! Tant pis, on t'aura prévenus!
Elle vit rouge. Personne, non personne n'avait le droit d'insulter sa reine. Elle s'approcha du premier garçon, ferma son point et cogna de toute ses forces. Tellement fort qu'il chancela et tomba sur les fesses. Tout le monde autour d'eux s'était arrêté pour regarder ce qui se passait.
-Oh merde!, lança le deuxième garçon, la lesbienne t'as touchée. Dégeu!!!
Elle gardait les yeux fixés sur sa victime, sans ciller. Ses bras étaient crispés le long de son corps. Elle respirait rapidement, fortement, profondément.
-Tu l'insultes encore une fois, une seule fois, je t'arrache la langue et je te la fais bouffée, dit-elle d'une voix meurtrière, et c'est vallable pour tout le monde!, cria-t-elle à l'assemblée.
L'agitation qu'elle venait de provoquer attira les surveillants. Ils l'attrapèrent par les bras et l'emmenèrent de force dans leur bureau. Ils l'assirent sur une chaise et commencèrent à la sermoner. Elle ne disait rien, se contentait de serrer les dents. Sa reine l'avait accompagnée, elle était assise à côté d'elle. Elle lui carressait tendrement la main pour la rassurer. Les surveillants, agacés de son silence, lui donnèrent 4 heures de colle pour samedi prochain. Elle acquieça en silence. Elle savait qu'elle méritait cette punition, elle aurait même dû avoir pire. Comme elle n'avait jamais eu de problème avant, ils ont été cléments. Mais si c'était à refaire, elle le referait sans hésiter. Comme la cloche avait sonné, les surveillants dûrent les escorter jusqu'à leur salle de cours. Elles avaient Philosophie. Leur professeur leur demanda de s'installer, elle ne fit pas de remarque pour ce qui c'était passé.
Elle passa l'heure à ruminer, à cogiter ses pensées, à réfléchir sur ce qu'elle a fait et pourquoi elle en avait été réduite à cela.
À la fin de l'heure, elle quitta la salle de classe avant que le professeur, qui voulait lui parler, ne l'interpèle. Elle fit l'école buissonière le reste de l'après-midi. Elle était sur son muret, là où elle savait que sa reine la trouverait. Elle avait fait face à son dilemme tout l'après-midi. Elle était trop dangereuse. À la dernière sonnerie, sa reine la retrouva immédiatement. Elle s'assit à coté d'elle et la prit dans ses bras. Elle ferma les yeux un instant, profitant de l'étreinte de son amie, sentant son odeur de rose, ressentant son corp contre le sien. Mais elle avait prit une décision, alors elle s'éloigna.
-Ça va aller la belle, murmura sa reine, ne fais pas attention à eux, ils ne peuvent pas m'atteindre.
-Non! Non ça ne va pas! Ils t'ont insultés, ces connards t'ont insultés! Je vais pas laissé passer ça. Je vais les buter! Je te jure que je vais les buter!
Sa reine était consternée. C'était la première fois qu'elle la voyait aussi violente et vulgaire.
-Restes calme ma belle. Tant qu'on sera ensemble, il ne pourra rien nous arriver.
Elle arrêta de s'agiter, et se calma.
-Non, ce n'est pas possible, dit-elle tristement, tu ne peux pas rester avec moi. C'est trop dangereux. Ils vont te pourrir la vie. On... nous ne pouvons pas rester amies...
Sa reine était stupéfaite, choquée. Il était impossible pour elle qu'elle puisse être séparées.
-Non, répliqua sa reine, je refuse que ces salauds dirigent nos vies. Je ne les laisserais pas faire.
Elle s'approcha d'elle et posa ses lèvres chastement sur celles de sa belle.
-Je me fiche de ce qu'ils disent, ajouta-t-elle le regard brillant, ça ne changera rien pour moi.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:01

Premier Baiser


Elle était entrain de courir partout dans sa chambre pour retrouver son tee-shirt. Il était 13h30, et son amie, sa meilleure amie, arrivait dans 10 minutes. Elle voulait se faire belle pour elle, car auourd'hui, elle était déterminée à lui dire "je t'aime". Ça faisait plus de deux ans qu'elle était tombée amoureuse, que tout le monde le savait, sauf son amie, mais qu'elle n'avait pas trouver le courage de faire sa déclaration. Alors elle voulait que tout soit parfait aujourd'hui. Et pour ça, elle avait besoin de cette saleté de tee-shirt! Elle savait que son amie l'aimait bien, donc il fallait absolument qu'elle le porte. Elles avaient prévus de passer l'après-midi au parc d'attraction. Juste toutes les deux, en tête-à-tête.
13h40. On sonne à la porte. Elle est déjà là?! Elle a toujours été très ponctuelle. Pour elle, l'heure, c'est l'heure. Interdis d'être en avance, et encore moins en retard. C'est donc en soutient-gorge, -elle avait quand même enfilé son jean noir- les cheveux en bataille, le regard affolé et le souffle court qu'elle lui ouvrit. En la voyant, son amie éclata de rire. Pas un rire méchant, non, jamais de la vie, juste un rire sincère.
-Ben alors ma belle? Qu'est ce qu'il t'arrive?, dit-elle.
-Impossible de remettre la main sur mon tee-shirt!!! Tu sais, le bleu clair. J'ai retourné toute ma chambre pour le trouver, mais il a disparus.
-Avec le chat sur l'épaule?
-Exactement. Celui-là même.
-Et tu ne peux pas en mettre un autre?, demande-t-elle en souriant gentiment.
-Mais je sais que tu l'adores, et je voulais te faire plaisir, , répliqua-t-elle en geignant à moitié.
Son amie leva les yeux au ciel et ajouta:
-Et si je t'en choisis un autre que j'aime bien, ça te conviendrait?
-Oui. Oui bien sur.
Elle la laissa entrer, et referma la porte. Dans sa chambre, son amie évoluait avec précaution au milieu de toutes ses affaires éparpillées à travers la pièce.
-Ben dis donc, on dirait qu'une tornade est passée par là, dit-elle gaiement et en faisant un clin d'oeil.
-C'était pas du baratin quand je disais que je l'ai cherché partout.
-Ah la la. Ce que tu peux être têtue ma belle.
Son amie trouva enfin ce qu'elle cherchait: un tee-shirt noir, avec une belle rose rouge, peinte en détail sur le devant. Il a un col large, ce qui fait que, quand on le porte, une des épaules est dénudée. Elle l'attrapa et le tendit à la jeune fille.
-C'est bon pour celui-là?, demanda-t-elle.
-Si tu l'aimes, alors oui, pas de problème, je le mets, répondit-elle en souriant malicieusement.
Elle s'approcha et pris le vêtement, frôlant la main de son amie par la même occasion. Leur deux corps étaient proche, très proche, beaucoup trop proche. Elle pouvait sentir le souffle chaud de son amie couler dans son cou. Elle pouvait sentir la température ambiante augmenter. Elle voulait la prendre dans ses bras, la serrer contre elle, l'embrasser avec amour, passionément. Elle voulait goûter à ces lèvres qui depuis trop longtemps la tentaient. Elle voulait admirer son corps nue, sa beauté naturelle. Elle voulait embrasser chaque parcelle de sa peau, lui faire ressentir ce qu'elle ressentait. Lui prouver son amour un million de fois, et plus encore. Elle voulait lui montrer qu'elle pouvait lui offrir une vie merveilleuse, emplis d'amour et de tendresse. Elle l'aurait bien fait, combler les quelques millimètres qui la séparait de l'ultime tentation, unir leurs lèvres d'un tendre baiser. Mais elle vit que son amie était mal à l'aise, ses joues étaient rougies par la gène. Par les dieux! Elle aurait tant aimé que ce soit parce qu'elle lui faisait de l'effet. Elle se mit soudain à espérer fortement, comme une condamnée à mort qui aurait une chance d'obtenir la liberté, et la vie. Son amie était peut-être gênée parce que justement, elle lui faisait de l'effet. Effectivement, son amie était mal à l'aise, mais elle ne faisait rien pour s'éloigner. Peut-être qu'elle lui plaisait, mais qu'elle n'arrivait pas à clarifier ses sentiments. Ou bien encore, était-elle amourseuse d'elle, mais qu'elle craignait que ce ne soit pas réciproque. Tout comme elle, était angoissée à l'idée que son amie n'ait pas de sentiment pour elle, et qu'à cause de sa déclaration, leur amitié ne soit brisée. Voilà ce qu'elle pensait et ressentait durant ces quelques secondes. Mais elle s'éloigna à contre coeur. Malgré son désir que cet instant à jamais ne cesse, elles avaient une sortie d'organisée. Elle s'éloigna lentement, faisant durer l'instant, et enfila rapidement son tee-shirt. Elle se démêla les cheveux en deux ou trois coup de brosse et glissa ses pieds dans une paire de converse noires et blanches. Elles sortirent de l'appartement qu'elle ferma à clé. Elles y allaient à pied, ce n'était pas très loin. Son amie glissa sa main dans la sienne. Son coeur se mit instantanément à battre de façon désordonnée. Son amie faisait souvent ça, de manière amicale, comme deux amies le feraient. Mais ça n'avait pas le même sens pour elle. Ce contact lui apportait une douce chaleur à travers elle. Elle sentait ses joues s'empourprer, et elle savait que, si elle devait parler, elle bégaierait terriblement. Elle ne voyait pas le temps passé, le parc d'attraction était déjà en vue.
-Ça va ma belle?, demanda son amie.
-Hein? Euh, oui. Oui, ça va très bien.
Elle se rendit compte alors que son amie lui parlait, mais qu'elle ne répondait pas.
-Tu es sure? Tu n'as pas l'air bien, insista-t-elle, soucieuse, tu sais, si tu ne veux pas que l'on aille au parc d'attraction, tu peux le dire hein. C'est pas grave, je comprendrais.
-Non, non c'est pas ça. Je suis très contente qu'on y aille ensemble. Je suis juste un peu pensive, répondit-elle en faisant un sourire qui se veut rassurant.
-Ah! C'est donc ça. Et peut-on savoir à quoi tu penses?, répliqua son amie avec son air de curieuse avide de savoir.
-Rien de bien important.
-Hmmm, nan nan je crois pas, t'es pas comme ça d'habitude. Allez, racontes-moi tout. C'est une fille qui t'as tapé dans l'oeil? Je la connais? Tu me la présenteras?
Son état d'inquiétude avait déjà disparus, et elle semblait avoir déjà décidé que ce serait une fille la cause de cette pensivité. Son amie n'avait pas tord dans le fond, mais elle ne se rendait pas compte que c'était elle, la fille en question.
-Non, c'est vraiment rien d'important, assura-t-elle, allons-y.
Elle se mit en route, et comme sa main était toujours dans celle de son amie, elle la suivit sans discuter.
Elles firent plusieurs attraction à sensation forte, profitant qu'il était encore tôt pour qu'il n'y ait pas trop de file d'attente. À chaque fois qu'elle ressortait de l'une d'elles, ses jambes flageolaient un peu. Mais son amie riait aux éclats, alors elle continuait. Elles achetèrent ensuite une barbapapa, qu'elle mangèrent assises dans un coin tranquille, à l'ombre. Il faisait très chaud aujourd'hui. Elle joua ensuite à la carabine, et gagna le gros lot. C'était une peluche de chat immense, il était gris, avec de grand yeux bleu. Elle l'offrit à son amie, parce qu'elle adorait les chats. Elle lui sauta au cou en la remerçiant. Elle se remit à rougir comme une tomate, elle eu beaucoup plus chaud subitement. Et la frustation, et la tristesse qu'elle ressentit quand son amie s'écarta l'effraya.
-On continut?, propasa la récente détentrice d'une peluche de chat.
-O ... O... Oui, b...bien sur.
Son amie éclata de rire, et la prit par la main pour l'enmener vers la prochaine attraction. Elle avait décidé de choisir chacune son tour. Elle se demandait donc ce qu'elle avait bien pus choisir. Quel ne fut pas son étonnement quand elle vit l'attraction en question.
-Le tunnel de l'amour?, dit-elle bêtement en lisant l'entête, t'es sur?
-Oh ouiii, aller! Ça sera plus calme après les montagnes russes. Et puis, il fait frais la dedans, on sera bien. Allez, s'il te plais ma belle.
Pour assurer la victoire, elle lui fit des yeux digne du chat potté, donc, évidement, elle a cédé. De toute façon, elle n'arrivait jamais à lui tenir tête ou presque. Et puis, c'est vrai que passer 10 minutes, coller contre son amie, sur un bateau dans un tunnel coloré, c'était un véritable calvaire, n'est-ce pas? En plus, l'attraction n'avait pas l'air très populaire, il n'y avait pas beaucoup de monde qui faisait la queu. En moins de cinq minutes, elles avaient achetés leurs tickets, et s'installaient dans leur bateau. D'ailleurs, le vendeur leur avait lancé un regard méprisant et dégouté quand il les avait vu. Surement qu'il pensait qu'elles étaient ensemble. Mais c'était un idtiot. Tant pis. De toute façon, si son projet est une réussite, elles seront vraiment ensemble, et elle n'en a que faire. Elles s'installèrent dans le bateau, et l'attraction commença. Une douce musique se répendait à travers le tunnel. Et des scènes cultes des plus grands couples connus à travers le monde le longeait: Roméo et Juliette sur le balcon, le restaurant italien avec la belle et le clochard, ect...
Tout était calme ici, c'est comme si elles étaient coupées du monde extérieur. Elle se sentait merveilleusement bien, comme sur un petit nuage. Son amie se colla contre elle, se glissant sous son bras. Elle ferma les yeux et murmura:
-On est si bien ici, tu ne trouves pas?
-O...oui.
Elle se sentait étrangement bien, ce contact lui faisait tellement plaisir. Même si cela entrainait beaucoup de question. Son amie ne faisait pas ça habituellement. Mais elle était tellement heureuse qu'elle cessa de se poser des questions, et profita de l'instant présent.
-J'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais, continua-t-elle, toujours en murmurant.
Son amie avait posé sa main sur son ventre. Elle se sentait toute embrouillée par cette situation. Elle caressait les cheveux de son amie en souriant, tant elle était heureuse. Un peu plus tard, elle se rendit compte que son amie s'était endormie dans ses bras. Et le tour était finis. Elles devaient sortir, mais elle ne voulait pas la réveiller. Elle donna un autre billet au vendeur, pour qu'elles puissent repartir sans avoir à descendre. Il râla un peu, mais il accepta de les laisser repartir. Sauf que le temps passait trop vite, surtout lorsque l'on est avec la personne que l'on aime. Et le deuxième tour fut lui aussi terminé. Cette fois, elles devaient s'en aller, surtout que le coucher du soleil était pour bientôt. Elle secoua délicatement l'épaule de son amie en disant doucement:
-Ma chérie, réveilles-toi. C'est l'heure.
-Hmmm ... quoi?
-C'est finis, on doit y aller.
-Ok...
Elle s'étira comme un chat, et l'embrassa sur la joue pour la remercier de l'avoir laissé dormir. Elle se mit une fois de plus à rougir, ce qui fit sourire son amie. C'est dingue la façon dont elle arrivait à la rendre folle d'un simple geste.
C'était à son tour de choisir une attraction, elle enmena son amie vers la grande roue. Mais le parc allait bientôt fermer, et ils ne vendaient plus de ticket. Elle demanda au vendeur si elle pouvait lui parler un peu plus loin. Une fois à l'écart, elle le supplia de les laisser monter, que c'était très important pour elle, parce qu'elle voulait lui faire sa déclaration, juste à ce moment, avec le couché du soleil. Ça faisait des mois qu'elle voulait le lui dire sans succès, et cette fois était la bonne. Le vendeur, attendrit, et conciliant, accepta, en lui promettant une petite surprise en plus. Elles s'installèrent donc dans la grande roue. Il n'y avait qu'elles dessus, personne d'autre, elles étaient seules au monde. Elle était tellement angoissée, et crispée. Elle avait peur que ça se passe mal. Mais, quand la grande roue s'arrêta, alors qu'elles étaient au sommet, elle prit enfin son courage à deux main. Elle la regarda droit dans les yeux, s'approchant lentement, très lentement. À nouveau, leurs lèvres ne furent plus séparées que part quelques millimètres. Son amie ne faisait rien pour s'écarter, elle ne bougeait pas. Alors, elle franchit la dernière barrière qui les séparaient. Enfin! Un feu d'artifice explosa en elle. C'était... la sensation la plus merveilleuse qu'il lui ait jamais été donné de connaitre. Ses lèvres étaient tellement douce, tellement chaleureuse, leur saveur tellement délicieuse. Jamais elle ne pourrait les quitter à présent. Ce fut uniquement lorqu'elle manqua de souffle, qu'elle s'éloigna, triste d'avoir rompus le baiser.
-Je t'aime, murmura-t-elle avec amour, les yeux humides.
Pour toute réponse, son amie colla ses lèvres contre les siennes.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:03

Ne me laisse pas



Aujourd'hui, elle était heureuse. Elle allait la voir. Elle, sa reine, son âme-soeur, la femme qu'elle aimait. Bien sur, elle la voyait tous les jours, et encore plus depuis que sa reine avait répondus à son baiser. Sa vie s'illuminait chaque fois qu'elle l'apercevait. Chaque instant en sa présence était le plus beau de sa vie. Jusqu'à l'instant suivant. Elle l'aimait tellement. Bien plus qu'il ne devrait être autorisé, à un point innimaginable.
Elle attendait son amour devant la terrasse d'un café. Elle était impatiente de la voir, de pouvoir l'embrasser, l'enlacer, glisser sa main dans la sienne, entremêlant leurs doigts. Tout ces petits gestes quotidiens qui embellissaient sa vie, répandaient une douce chaleur dans son coeur. Son voeux ne tarda pas à être exaucé. En effet, très vite, elle aperçut sa reine, au coin de la rue, qui avançait vers elle. Un sourire de bonheur pur s'étira sur ses lèvres, ses yeux pétillaient de joie. Quand elle arriva à sa hauteur, elle l'embrassa tendrement, amoureusement. Elle se sentait tellement bien entre ses bras. Elle se sentait protégée, en sécurité. Sa reine répondit au baiser. Pendant une seconde, elle avait atteint le septième ciel, tant elle se sentait flotter. Mais son amour s'éloigna, détournant le regard. Immédiatement, elle se demanda ce qui n'allait pas.
-Que se passe-t-il mon coeur?, demanda-t-elle.
-Viens ma belle, viens. Nous devons parler.
Son coeur l'attrapa par la main, et elles s'installèrent à une table. Mais elles ne commandèrent rien. Le silence régnait, sa reine triturait une serviette en papier dont bientôt il ne resta rien. Elle, elle oui, elle s'inquiétait. Elle avait peur de ce que sa reine avait à dire. Elle ne voulait pas l'entendre. Mais elle voyait bien que son amour était mal. Et pour elle, c'était pire que toutes les mauvaises annonces du monde.
-Ma chérie, dit-elle, je t'en pris, parles. Dis-moi ce qu'il y a, je n'aime pas te voir torturée comme ça.
Sa reine respira plusieurs fois, elle essaya de parler, mais des larmes s'échappèrent de ses yeux. Elle semblait désespérée par ce qu'elle avait à dire. Et maintenant qu'elle l'observait attentivement, elle remarqua que ses yeux étaient fatigués, elle semblait avoir pleuré une bonne partie de la nuit. Elle prit les mains de son ange au creux des siennes.
-Ma chérie, je t'en pris, s'il-te-plais, dis moi ce qui ne va pas. Dis le moi.
Sa chérie essaya à nouveau de parler, mais ses mots n'étaient pas cohérents.
-Je... nous... tu... nous deux... ce n'est plus possible.
Le monde autour d'elle s'écroula. Elle retira ce qu'elle avait pensé un peu plus tôt. Il y avait bien pire que de voir sa princesse triste.
-Que, pourquoi? Pourquoi dis-tu ça ma chérie? Pourquoi ne serait-ce plus possible nous deux? Je ne peux pas y croire. Je t'aime.
Sa reine fut secoué de sanglot.
-Moi aussi je t'aime, je t'aime plus que tout. Mais, mes parents... mes parents ont tout découvert. Ils ont dit que tu... tu m'avais pervertie, détournée du droit chemin. Ils m'ont formellement interdit de te revoir. Plus jamais. Ils ont brisé ma vie. Si seulement tu savais à quel point je les hais.
Elle était complètement stupéfaite, et en colère. En colère contre ces gens qui voulaient les séparer. Elle aussi pleurait, mais des larmes de rage se mêlaient aux larmes de tristesse.
-Tu sais que je ne l'accepterais pas, n'est-ce-pas? Tu le sais?! Jamais je n'accepterais d'être séparée de toi. Jamais!!!!
Elle haussait inconsciemment le ton.
-Il le faut pourtant ma belle. C'est la dernière fois que nous nous voyons...
Elle se leva lentement, embrassa délicatement son front, et partit sans se retourner, pleurant toujours. Elle, elle ne bougea pas, des larmes silencieuses coulaient sur ses joues et tombaient sur ses mains crispées. Une inspiration brusque troublait parfois le silence dans lequel elle était plongé. Tout autour d'elle était noir et silencieux. Son monde était écroulé, brisé, disparus. Sa reine représentait tout pour elle. Elle était la lune qui éclairait ses nuits, le soleil de sa vie. Elle était la rose rouge, délicate et passionelle qui la faisait se sentir vivante. Quelques longues minutes plus tard, elle se leva sans bruit et partis avec des gestes monocordes et légèrement mécaniques. Elle rentra chez elle. Elle referma sa porte sans se retourner. Elle se dirigea vers sa chambre et s'allongea dans son lit, sans même prendre la peine d'enlever ses chaussures. Elle ramena ses genoux contre son menton et ne fit rien d'autre que de pleurer, laissant les ténèbres, la tristesse, la souffrance l'envahir, l'engloutir, la réduire à néant.
Elle resta un long moment ainsi, le temps n'avait plus d'emprise sur elle. Elle n'était plus rien, elle ne pensait à rien, ne disait rien. Cela dura très longtemps, jusqu'à ce qu'une colère sourde monte en elle. Non! Elle n'était pas lâche, elle ne baisserait pas les bras! Elle ne l'abandonnerait pas! Elle sortit brusquement de son lit et quitta son appartement. Elle se rendit chez sa bien-aimée et pénétra dans l'enceinte de son immense demeure. Les parents de sa reine avait toujours eu une vie très aisée. Elle longea la maison. Et quand elle arriva en dessous de sa fenêtre, elle commença à grimper sur le lière qui poussait le long du mur. Elle habitait à l'étage, donc sa fenêtre était environ à trois mètre du sol. C'était une chance qu'elle n'ait pas le vertige. En arrivant à hauteur du garde-corps de ladite fenêtre, elle se piqua la paume de sa main sur une épine du rosier qu'elle avait offert à sa princesse quelques semaines plus tôt. Elle retira vivement sa main pour prendre appuis sur un endroit plus sur. Elle toqua à la vitre, et recommença jusqu'à ce que son aimée lui ouvre.
-Mais qu'est-ce que tu fais?!, cria t-elle à voix basse.
-Je refuse de les laisser gagner!!, répondit-elle.
-Tu es folle de venir, répliqua t-elle les larmes aux yeux, tu vas te blesser!
-Je me fiche de me blesser mon amour, jamais je n'ais eu autant mal que lorsque tu es partie tout à l'heure. Et oui je suis folle! Folle de toi. Je t'aime, je ne t'abandonnerais pas.
À présent, les larmes de sa reine coulaient sur ses joues. Elle était triste qu'elle pleure, mais c'était une preuve de son amour, et qu'elles ne devaient pas être séparées. Aucune personne au monde ne devrait en avoir le droit.
-Il le faut ma belle, nous n'avons pas le choix. Jamais mes parents ne nous laisseront être ensemble.
Elle commença à s'agiter.
-Non! Ils n'ont pas le droit. Je t'aime! Je ne te laisserais pas entre leurs griffes.
Elle s'agitait tellement que ses prises se dérobèrent sous ses pieds. Elle fit une chute de trois mètres de haut. La reine cria, la belle resta immobile quelques instants avant de se relever comme si elle n'avait chutée que du rez-de-chaussé.
-JE T'AIME!, hurla-t-elle, je ne les laisserais pas gagner!
Ses paroles étaient coupées par ses sanglots. Elle pleurait sans retenue, laissant la tristesse accumulée au cours de l'après-midi s'échapper.
-Je ne peux pas vivre sans toi! Je t'aime.
Elle tomba à genoux, plaquant son front contre le sol, serrant les poings, arrachant quelques brins d'herbes au passage.
-Ne me laisse pas. Je t'en pris ne me laisse pas, murmura-t-elle, je ne peux pas vivre sans toi. Tu es tout pour moi, ne m'abandonnes pas, je t'en pris, je t'en supplis. Je ne suis rien sans toi. Je t'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Elle continuait cette litanie, les larmes s'échappant toujours de ses yeux, tandis que sa reine était descendus pour la rejoindre, au détriment des risques qu'elle encourait en s'attirant les foudres de ses parents. Ça lui était complètement égal maintenant. Sa belle s'était mise en danger parce qu'elle ne pouvait vivre sans elle. C'était à son tour de lui prouver que son amour était plus puissant que tout. Elle se précipita dans le jardin et la prit dans ses bras.
-Oh ma belle! Je t'avais dit que c'était dangereux. Tu vas bien? Pitié, dis moi que tu n'as rien.
Sa belle était encore sonnée par le choc.
-Tu... tu es venus, dit-elle.
Ce n'était pas une question, juste une constatation. Une constatation qui l'emplissait de joie. Au milieu de ses larmes, un sourire s'étira sur les lèvres de sa reine.
-Bien sur que je suis venus, je n'allais pas te laisser détruire ta vie à cause de moi.
-Et tes parents?
-Mes parents peuvent aller se faire voir. Pas question que je les laisse briser notre amour.
Elle était stupéfaite, jamais sa reine n'avait parlé sur ce ton auparavant. Elle devait vraiment être inquiète et en colère. Elle s'accrocha à son cou et y resta aggripée, comme si le fait de la lâcher signifiait sa mort. Elle était son air, l'énergie vitale, elle avait besoin d'elle. Elle resta longtemps dans ses bras, jusqu'à ce que le monde autour d'elle reprenne consistance. Et même après, elle ne la lâcha pas. Elle devaient avoir une discussion avec les parents de sa reine.
Elles se levèrent et rentrèrent dans la maison. Elles s'assirent dans le salon, sans se lâcher la main. Les parents étaient assis en face, le visage grave et sérieux.
-Je pensais que nous t'avions dis de ne jamais revoir ce monstre qui noircis ton âme et la pervertie, dit froidement la mère, fais la sortir d'ici.
-Non maman, répliqua sa reine, je l'aime et je ne te permettrais pas de l'insulter comme ça!
Les parents échangèrent un rapide regard.
-Très bien, répondit le père, puisque c'est comme ça, nous te déshéritons.
Cela fit l'effet d'une douche froide à sa reine, elle se figea, les yeux écarquillés.
-Nous ne voulons pas d'une fille dépravée, continua t-il, Quittes cette propriété sur le champ.
Sa reine regarda ses parents, sans réagir, pendant un moment. Puis elle se leva, et, sans afficher une seule émotion, elle monta dans sa chambre. Sa belle la suivit en fusillant les parents du regard. Sa reine avait pris un sac, et mettait le plus stricte nécéssaire dedans. Elle pleurait silencieusement. Elle la prit dans ses bras, et la fit asseoire sur le lit. Elle s'agenouilla devant elle et la regarda dans les yeux.
-N'ais pas peur my Love. N'ais pas peur. Je ne te laisserais pas seule, jamais. Tu vas venir vivre chez moi, il n'y a pas de problème. Je t'aime, ne pleure plus je t'en pris.
Elle l'embrassa tendrement et termina de préparer son sac. Elle le jeta sur son épaule et prit sa reine dans ses bras. En quittant la maison, elle lança un dernier regard noir aux parents et dit:
-N'espérez jamais revenir vers nous un jour.
Elle referma la porte.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:05

Première fois

En ce mois de juin bien entamé, il faisait beau. Ce n'était pas une chaleur suffocante comme au mois d'août. Il ne pleuvait pas non plus. En bref, c'était une belle journée. Elle était très heureuse, car l'autre jour, son âme soeur, élue de son coeur, lui avait annoncée qu'elle se sentait prête à "sauter le pas", qu'elle l'aimait, et qu'elle voulait le faire avec elle. C'était donc toute euphorique qu'elle entra dans leur appartement aujourd'hui. Elle avait tout préparé, dans les moindres détails. Sa reine aux cheveux noire était assise sur le canapé, entrain de lire un livre. Elle se glissa discrètement dans la salle de bain, de sorte que la jeune femme ne l'entende pas. Et termina de tout préparer. C'est à dire qu'elle fit couler un bain, le parfuma, et alluma quelques bougie pour que tout soit parfait. Admirant son oeuvre une seconde, elle sortis ensuite tout aussi silencieusement, et se glissa derrière sa chérie. Enroulant ses bras autour de ses épaules, elle l'embrassa tendrement dans le cou en lui mumurant qu'une surprise l'attendait dans la salle de bain, et qu'elle pouvait prendre autant de temps qu'elle souhaitait. La brune haussa un sourcil, et entra dans ladite pièce, tandis que l'élue de son coeur s'éclipsait Zeus seul sait où. Elle vit alors la surprise, et ses yeux s'écarquillèrent comme ceux d'un enfant à qui on offrait un jouet. Elle se dévêtit et entra dans le bain en se demandant si sa belle allait la rejoindre. Mais ce ne fut pas le cas. Alors elle en profita, et se relaxa autant qu'elle put. Elle se dirigea ensuite vers sa chambre pour s'habiller, et vit un paquet posé sur le lit. Il s'agissait d'une robe noire à bretelle, très moulante, et qui était fendue sur le coté gauche. Une rose rouge passion était posée juste à coté, avec un petit mot. Il était de sa belle. Elle lui avait demandé d'enfiler la robe, de se faire belle, et ensuite de monter dans la limousine qui l'attendait dehors. La brune se demandait de quelle limousine sa belle pouvait bien parler, et jeta un oeil par la fenêtre. Et, effectivement, une longue limousine aux fenêtres teintées l'attendait. L'exitation gagnait la brune. Qu'est ce que sa belle pouvait bien mijoter? Elle était impatiente. Elle enfila la robe, les chaussures, et s'attacha joliment les cheveux avant de descendre. Elle n'avait pas mis de maquillage, sa belle lui mumurait sans cesse qu'elle était magnifique tel qu'elle était. Le chauffeur lui ouvrit la portière, et elle s'installa à l'arrière. Le trajet était paisible, elle pouvait admirer le paysage avec le soleil qui se couchait derrière. C'était une ballade magnifique, et elle ne lâchait pas son regard de la fenêtre. Elle demanda au conducteur où il l'enmenait, mais il se contenta de sourire. Alors elle ne posa plus de question.
Le soleil à présent était couché. Il faisait nuit. Et ils étaient arrivé à destination. C'était un kiosque, isolé du monde, situé à coté d'un lac. C'était la pleine lune, et elle se reflétait sur les étendues calmes de l'eau. Quelques lucioles volaient par-ci par-là. La beauté des lieux lui donnait un air presque magique, féérique. Et elle était là, sa belle, sous le kiosque -décoré de quelques lanternes- elle portait une robe bleu nuit, en dos-nu, lui descandant jusqu'aux chevilles. Elle portait une paire d'escarpins dont la couleur s'accordait avec sa robe. La jeune femme fut très touchée. Sa belle avait fait tout ça, pour elle. Jamais elle ne l'avait autant aimé quand cet instant. Et jamais cet amour ne faiblirait.
La belle en question était en ce moment la femme la plus heureuse du monde. Sa reine était arrivée, et elle semblait apprécier la surprise. Elle s'avança, et lui attrapa doucement la main pour l'amener sous le kiosque. Elle lui offrit une autre rose, qu'elle accrocha au poignet de sa chérie. Et la regardait et lui souriait amoureusement. Une douce musique se fit entendre, et elle l'invita à danser. Elle l'attrapa à la taille, et se blottit contre elle. Elles dansèrent plusieurs slow comme ça. Puis elle lui proposa de s'installer sur la couverture qu'elle avait préparé un peu plus tôt. Elle était en soie, et plusieurs coussins étaient éparpillés dessus. Là, elle ouvrit une bouteille de cidre, et en servit deux coupes, avant d'en tendre une à sa chérie. Elles trinquèrent à l'amour, et à cette magnifique soirée. Il y avait également des chocolats, qu'elles mangeaient en savourant, jouant taquinement avec l'autre. Puis elle embrassa tendrement sa princesse, faisant durer le baiser. Elle l'embrassait dans le cou, sur ses épaules. Elle n'était qu'amour, tendresse et douceur envers celle qu'elle aime. Et cette nuit restera à jamais gravée dans leur mémoire, tant elle était parfaite, et merveilleuse.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:06

La reine de son coeur


Cela faisait maintenant un an qu'elles étaient ensemble. Un an que sa meilleure amie était devenue sa reine, la reine de son coeur. Depuis tout ce temps, elle était heureuse, et chaque instant passé avec elle était merveileux. Mais aujourd'hui, c'était un anniversaire spécial, et elle voulait que cette journée soit plus que merveilleuse. Elle avait acheté un cadeau pour sa chérie, et avait fait une réservation dans un restaurant chic pour lequel elle avait économisé depuis des mois malgré ses études la fac et tout ça. Elle voulait vraiment que cette journée soit gravée dans leur mémoires.
Elle avait terminé les cours un peu avant sa chérie. Elle s'était donc préparée en attendant que sa reine revienne de ses cours. Elle avait enfilé sa robe et sortis celle que sa chérie allait mettre. L'attente lui semblait longue et interminable. Elle avait hâte de lui montrer tout ce qu'elle avait préparer pour cette journée. Mais le doux son de la délivrance ne tarda pas à sonner puisqu'elle entendis la porte de leur appartement s'ouvrir. Elle alla à l'encontre de sa chérie pour lui voler un doux baiser et lui demandé comment se sont passé ses cours.
-Tranquille ça va, répondit-elle, il n'y a pas eu de problème ni rien.
-Hmm. Tiens, dit-elle en lui tendant sa robe, j'aimerais que tu enfiles ça. Ce soir nous sortons pour fêter nos un an, termina-t-elle en souriant.
-Vraiment? Et où comptez-vous m'emmener gente demoiselle?
-Dans un endroit qui ravira vos papilles et vos yeux, mais dont je dois taire le nom, fit-elle en jouant le jeu. Préparez vous maintenant, la magie n'attend pas.
Sa curiosité piquée au vif, elle se dépêcha de prendre une douche et d'enfiler sa robe tandis que sa belle avait préparé la voiture. Elle se tenait au bas de l'immeuble, ouvrant la porte côté passager pour inviter sa chérie à s'installer. Elle prit ensuite place au volant pour les conduire vers le premier lieu de la soirée. Sa chérie était vraiment curieuse, elle voulait savoir ce que sa belle lui avait préparé, mais la jeune femme a tenus bon et n'avait rien révélé de la soirée qu'elle avait organisé.
-Nous sommes presque arrivées, dit-elle pour la calmer.
Ce qui était vrai puisque quelques instants plus tard elle gara la voiture et avec toute l'élégance qui était possible fis sortir la reine de son coeur. Elle lui proposa son bras qu'elle accepta pour se diriger vers... une salle de spectacle. Elles allaient donc voir un spectacle de magie. Un sourire s'étira sur les lèvres de sa chérie. La surprise était donc réussis, et elle avait l'air contente, ce qui lui fit plaisir. Elles s'installèrent, la salle était pleine, mais elles étaient au premier rang. Le spectacle put commencer.
Les tours de magie étaient vraiment extraordinaire. Le magicien était vraiment ... magique. Le tour suivant était un tour de télépathie, ou quelque chose comme ça. Il essayait de lire au travers d'une carte enfermée dans une enveloppe. Il écrivit son résultat sur un tableau. "Je t'aime" étaient les mots qui devaient se trouver dans l'envellope. Il l'ouvrit donc et c'était bien cela qui était écris dessus.
-C'est bien beau de découvrir une phrase cachée. Mais maintenant, il faut découvrir à qui elle est destinée. La petite carte devrait rejoindre sa destinatrice non? Abracadabra, belle carte, à qui dois tu donc être donnée?
Il agita un peu ses mains et la carte s'envolla. Elle trembla un peu avant de se diriger lentement vers la reine de son coeur et de se poser sur ses genoux. Le magicien s'approcha.
-Apparemment Mademoiselle, cette carte est pour vous. Je me vois donc obligé de vous offrir de la part de votre admirateur ou admiratrice secrète cette délicate rose rouge, dit-il en faisait apparaître de nul part une rose.
La reine de son coeur la pris tandis qu'il retournait au milieu de la scène. Elle regarda sa belle qui lui fit un clin d'oeil, elle l'embrassa tendrement.
Une fois le spectacle terminé, elle emmena sa chérie au restaurant.Tapis de velour, flute de cristal, tout respirait le luxe ici. Elles commendèrent un somptueux repas qui délecta autant leurs yeux que leurs papilles.
Elles retournèrent finalement chez elles. Elle voulait être au calme et dans leur chambre pour lui offrir son dernier cadeau. Elles s'étaient toutes deux assises sur le lit. Elle sortis donc la petite boite qu'elle avait essayé d'emballer joliment avec plus ou moins de succès. Sa chérie ouvrit la boite et découvrit un magnifique collier, avec pour pendentif un coeur cerclé d'une couronne. La belle l'accrocha autour du coup de sa chérie.
-Voilà..., commença sa belle, cela fait un an que nous sommes ensemble. Un an de pure joie et bonheur. Depuis que je suis tombée amoureuse de toi, plus rien ne compte à part te rendre heureuse. Tu as pris une place tellement importante dans mon coeur. Ce coeur qui pend autour de ton coup maintenant, c'est le mien que je t'offre. Car tu es la reine de mon coeur et que jamais je ne pourrais aimer quelqu'un comme je t'aime toi.
Mais sa chérie était gênée. Elle lui tendis à son tour une belle boite qu'elle s'empressa d'ouvrir. À l'intérieur se trouvait un collier avec une petite clé en pendentif.
-Je suis désolée... nous avons eu la même idée, murmura sa chérie, mais à la seconde où je t'ai vus, j'ai sus qu'il n'y aurait que toi que j'aimerais. Tu as été la seule à pouvoir entrer dans mon coeur, c'est pour cela que je t'en offre la clé. Tu es la seule qui mérite d'être dans mon coeur de cette façon. Je t'aime, je t'aime tellement.
Elle était émue, vraiment émue. Elle mis le collier autour de son coup en tremblant un peu et embrassa tendrement sa chérie.
-Je t'aime aussi mon amour, et je garderais cette clé comme le plus précieux des trésors jusqu'à la fin de mes jours.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:07

Croissants Chauds

En cette belle matinée, un jeune rayon de soleil impertinent eu la merveilleuse idée de se poser juste dans ses yeux. Après quelques gromellements complètement typique de sa personne, elle se décida à ouvrir les yeux, et vit sa reine dormir paisiblement juste à coté d'elle. Elle semblait si sereine lorsqu'elle dormait. Elle pourrait l'admirer jusqu'au bout de l'éternité qu'elle ne serais pas lassée. Elle était tellement belle, Elle l'aimait à la folie. Elle voulait lui faire plaisir aujourd'hui. Une idée lui vint à l'esprit. Elle était très fatiguée après la nuit d'hier, et ne se lèverait pas avant 2 ou 3 heures. Alors, elle va lui préparer une surprise. Discrètement, elle sortit du lit et quitta la pièce à pas de loup. Elle se débarbouilla, et me mit aux fourneaux. Elle voulait lui apporter un petit déjeuné au lit. Donc, très vite, une odeur de croissant chaud se fit sentir dans la pièce. Mais elle savait que ça ne la réveillerait pas. Donc elle finit ses croissants, et prépara le reste du petit-déjeuné. Sur un plateau, elle a déposé un verre de jus d'orange, un bol de chocolat chaud, et quand les croissants eurent terminés de cuire, elle les a mis dans une assiète qu'elle a également déposé sur le plateau. Ensuite, elle a pris une rose bien rouge qu'elle a installé dans un verre long et fin. Et, touche final, elle inscrivit sur un bout de papier quelques mots doux à son intention. Elle adorait lui écrire des poèmes. Même si la belle trouvait qu'ils n'étaient pas assez bien pour sa princesse. La jeune femme voulait qu'absolument tout soit parfait pour elle, car elle le méritait. Bon, tout était prêt, elle souleva le plateau et retourna dans leur chambre. La belle le laissa sur la table de nuit, et s'approcha de son amour pour la réveiller doucement en l'embrassant. Ses paupières papillonèrent quelques secondes avant qu'elle ne s'habitut à la lumière, et elle la vit. Un sourire illumina son visage. Par Zeus qu'elle aimait la voir sourire! Si elle pouvait sourire tout le temps, la belle serait la femme la plus heureuse du monde. Elle lui dit bonjour, et la jeune femme en fis de même. Après l'avoir embrassée tendrement, elle pria le plateau et le posa sur les genoux et lui disant "surprise!" Elle était très touchée de son attention. Et quand elle lus son petit mot, ses yeux s'embuèrent de joie. Elle l'embrassa tendrement, pour lui dire qu'elle adorait. Elle lui fit partager son petit-déjeuné. Elles passèrent un exellent moment. C'était le genre de matinée que la belle aimerait pouvoir vivre chaque jour de sa vie. Car elles étaient heureuse, amoureuse, et c'était tout ce qui comptait.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:08

Demande


Aujourd'hui, c'était un grand jour. Elle était vraiment stressée, à fleur de peau. Elle s'était gauchement habillée, elle avait enfilée son t-shirt noir avec la rose, celui qu'elle portait le jour où elle lui avait dit "je t'aime". Elle avait le sentiment qu'un petit lutin investissait son corps et s'amusait à faire des noeuds un peu partout, et particulièrement dans son ventre et sa gorge.
Elle observait un petit écrin qu'elle tenait dans sa main quand elle entendit la porte s'ouvrir. C'était sa reine qui rentrait des commissions, elle avait prévue une petite soirée romantique pour ce soir. Elle, avait une autre surprise qui avait beaucoup plus d'incidence sur leur avenir. Elle glissa rapidement sa boite dans la poche avant de son jean et sourit à sa chérie qui fermait la porte. Celle-ci la vit et éclata de rire.
-Et ben alors ma belle? Tu as vus comme tu es habillée?
Elle l'embrassa rapidement et s'activa à rendre sa belle présentable.
-Tu es stressée? C'est parce qu'on fête nos 3 ans aujourd'hui?
-Ou... Oui, bégaya t-elle.
-Oh... t'es trop mignone ma chérie. Il faut pas, on va passer un merveilleux moment.
-Bien sur.
-Ah la la. C'est du toi tout cracher de stresser pour ça. Bon, on y a?
-Allons-y oui.
En réalité, ce n'était pas vraiment pour cela qu'elle était tendue, mais plutôt parce qu'elle avait prévue pour ce soir. Le petite écrin pesait lourd dans sa poche. Il appuyait fortement sur sa jambe. Il lui était impossible de l'occulter. Elle l'aimait passoinément, et elle était euphorique que cet amour soit réciproque. Elle avait peur que la femme de sa vie dise non, et qu'elle la rejette de part ce refus. Elle l'aimait plus que tout au monde, elle ne voulait surtout pas la perdre.
Malgré tout, elle passa une exellente après-midi. Elle étaient allées au cinéma, puis s'étaient promenées dans le parc en mangeant une glace à l'italienne. Elle se blotissait toujours dans ses bras, glissait sa main dans la sienne, cherchait, recherchait, quémandait ses tendresses. Et sa reine prenait plaisir à lui donner cette affection. Elle aimait sa belle d'un amour tendre, et, bien qu'elle ne sache pas pourquoi sa mie était tendue, elle consentait volontier à la rassurer.
C'était le soir, elles étaient rentrées chez elles. Sa reine n'avait pas finis sa petite journée romantique. Elle avait préparé un merveilleux dinner aux chandelles pour sa belle. C'était des spaghettis à la bolognaise dont elle savait que sa chérie les adorait. Il y avait des bougies un peu partout. Et un chemin de pétale de roses qui conduisait vers leur chambre. La belle voulut aller voir, mais sa princesse l'arrêta. Elles auraient tout le temps d'aller voir après, avait-elle dit en faisant un clin d'oeil. Elles passèrent à table. Tout était silencieux. Il n'y avait qu'une douce musique qui s'entendait en fond sonore. Tout n'était que regard. Regard amoureux. Regard passioné. Regard ardent. Le repas fut rapidement terminé. Et la chérie embrassa passionément sa belle. Celle-ci répondit à ce fougueux baiser. En cet instant précis, elles n'avaient plus conscience de la réalité, elles n'étaient que désir et passion. Leur langue dansaient ensemble. Une danse lente, voluptueuse, ardente, accélérant par moment, ou au contraire, ralentissant à d'autre. L'une mordillait la lèvre de l'autre. Celle-ci voyait alors son souffle s'accélérer subitement. Leur coeur battaient à l'unisson une musique inconnue, mais sensuelle et promesse de plaisir. Et leur langue dansaient au rythme de cette musique. Elles n'étaient plus la belle et sa reine, elles n'étaient que deux êtres, deux êtres qui cherchaient à ne former qu'un, à fusioner leur corps et leur âme.
Sans s'en rendre compte, elles s'étaient retrouvées dans leur chambre, assises sur le lit. Leurs lèvres ne s'étaient pas séparées une seconde. Leurs mains exploraient, malgré les vêtements, le corps de l'autre. Elles cherchaient à découvrir, et redécouvrir la peau de cet être tant chéris. Ce fut quand l'aimée se dirigea vers son jean et que, effleurant sa cuisse, frolant l'écrin de velour, que la belle revint à la réalité. Elle s'écarta lentement, quittant les lèvres de sa reine. Celle-ci la regardait, interrogative.
-Je..., commença la belle, avant que l'on ne perde totalement pied, que l'on s'abandonne à l'amour, il y a quelque chose que je dois faire. Fermes les yeux s'il-te-plais.
La reine s'exécuta. Elle était exitée, elle se demandait ce que ça belle avait préparé. Elle la sentait remuer à coté d'elle, puis s'approcher d'elle. Elle pouvait sentir son souffle chaud, son souffle doux et ardent sur son oreille.
-Bon, je me lance, murmura-t-elle, nous ne sommes pas vraiment un couple traditionnel, donc je ne ferais pas cela dans la tradition. Voilà, veux-tu...
L'aimée, impatiente, ouvrit les yeux.
-... m'épouser?, finissa la belle.
Au même instant où elle termina sa phrase, la reine vit la bague. Deux serpents entremêlés, délicatement ouvragés. Un d'or, un d'argent. L'un ayant un oeil de saphir, l'autre de rubis. L'aimée porta une main à sa bouche. Elle caressa l'anneau du bout des doigts. Ses yeux étaient humide tant elle était heureuse. Elle se jeta au cou de sa belle.
-Bien sur que je le veux mon amour! Je t'aime...
La belle glissa la bague autour de l'annulaire de sa reine. Elle cella ses lèvres contre celles de sa belle, lui transmettant tout son amour. Lentement, elle l'allongea sur le lit, l'embrassant toujours. La belle se laissait faire. Son amour descendit vers son cou, le parsemant d'intense baiser.
-Moi aussi... je t'aime, ajouta la belle, le souffle de plus en plus court.
Elle entreprit ensuite à dévêtir sa belle, couvrant sa peau de baiser, enlevant ses propres vêtements en même temps. Elle adorait entendre la femme de sa vie soupirer sous ses caresses, gémir sous ses baisers, frissoner face à son amour. Ce soir-là, elle aima sa belle comme jamais elle ne l'avait aimée auparavant. Et aucune d'elles n'avaient ressentit pareille sensation avant.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:12

Oui je le veux


-Je vous déclare à présent unies par les liens du mariage. Vous pouvez vous embrasser.
Les deux femmes, toute de blanc vêtues, scellèrent tendrement leurs lèvres. Elles étaient enfin mariées. Elles pouvaient maintenant prouver au monde entier que leur amour était éternel. Tous leurs amis avaient répondu à leur invitation, à l'exception des parents de sa chérie qui refusaient encore de la voir depuis qu'ils avaient appris qu'elle était lesbienne. Mais c'était une belle journée et le bonheur embaumait les coeurs.
Après la cérémonie, le cortège se rendit à la salle des fêtes où devait avoir lieu la recception. Il y avait de la musique. Une douce musique. Pas une musique de hard rock ou de metal. Les deux jeunes mariées ouvrirent la danse. Le repas fut délicieux, la pièce montée d'une splendeur à faire palir les plus grand pâtissiers. Des choux à la crème ornaient également la table avec un délicat lit de nougatine. Il y eu des discours plus ou moins léger. Des cadeaux plus ou moins coquin. Et beaucoup de rire. La soirée était en tout point parfaite. Puis, lorsque que l'heure de partir sonna, la nuit avançant grandement, les "au revoir" s'échangèrent. La belle et sa reine furent les dernières à quitter les lieux. Elles s'approchèrent de la voiture qui devait les ramener, où le chauffeur les attendaient. Des jeunes trainaient encore dehors à cette heure tardive. L'un d'eux cria:
-Hey les gouinasses! Ça vous plait de voler notre argent? Ça vous plait de vous marier alors que c'est réservé aux hétéros?!
Ses camarades reprirent ses propos, en hurlant de plus en plus fort, devenant très agressif. L'un d'eux ramassa un cailloux et le lança vers les deux âme-soeurs. L'aimée se retracta mais sa belle intercepta le projectile en vol et le jetta plus loin. Elle entoura sa femme de ses bras protecteurs et la fit entrer dans le véhicule. Sa reine était complètement chamboulée. Sa belle l'enlaça avec tout l'amour qu'elle était capable de ressentir.
-N'ai pas peur ma chérie. Je te protègerais toujours. Jamais je ne t'abandonnerais.
Le trajet en voiture fut lourd et pesant. Elle essayait tant bien que mal de rassurer sa chérie qui était encore toute traumatisée par ce qui venait de se passer. Comment des jeunes pouvaient être aussi ignoble et intolérant? Comment était-ce possible à cette époque? Pourquoi, alors que c'était le plus beau jour de leur vie, sa chérie était bouleversée à cause de sales gosses qui ne connaissent rien à la vie? Alors qu'elles arrivaient à l'hôtel où elles avaient réservé une chambre pour leur Lune de Miel, sa chérie était toujours enfermée dans son mutisme. Elle s'occupa donc de tout, la clé de la chambre, la réservation etc. Elles prirent l'ascenseur et elle souleva sa reine pour entrer dans la chambre, ce qui fit sourire sa femme, sans pour autant réussir à la faire parler. Elle la posa sur le lit et s'installa à côté d'elle en la prenant dans ses bras. Elle attendrait le temps qu'il faudra pour qu'elle s'ouvre à elle, qu'elle lui parle de ce qui la tracassait. Finalement sa chérie brisa le silence. -Tu penses qu'ils ont raison?, demanda-t-elle. -Qui donc?, répondis la belle, à quel sujet? -Par rapport au fait que nous soyons des monstres parce que lnous nous aimons... Que ce n'est pas normal et que nous ne devrions pas avoir le droit de nous marier. -Quoi?! Mais non! Ne les écoutent pas, ce ne sont que des idiots qui veulent jouer les caïds devant leurs potes. Ne les écoutent pas je te dis, ils ne racontent que des conneries. Sa reine détourna le regard, honteuse. Elle s'agenouilla devant sa femme, et pris son visage dans ses mains pour capter son regard. -Regarde moi. Écoute moi. Je t'aime, tu m'aimes. Il n'y a rien de mal la dedans. L'amour est une chose tout à fait naturel. Nous ne sommes pas des monstres parce que nous nous aimons. Nous ne sommes pas des erreurs de la nature, exclues de la société. Je ne laisserais personne te faire croire cela. Ceux qui disent cela sont des idiots et homophobes. C'est interdis par la lois ça. On est dans notre droit parce que nous nous aimons. Je ne veux plus que tu pense à ça d'accord? Elle resta un moment silencieuse, ne répondant rien. -D'accord?! -Mouis. Désolée, je n'aurais pas du me laisser abbattre comme ça. J'ai pourris l'ambiance de notre lune de miel, je suis vraiment trop nulle. -Mais non ne dis pas ça, ce n'est pas ta faute. Et puis... on peut encore se rattraper, termina-t-elle dans un clin d'oeil. Sa chérie se prit au jeu. -Ah oui? Et comment tu ferais? -Hmm, je pourrais... t'embrasser dans le cou, murmura-t-elle en joignant le geste à la parole, embrasser tes lèvres, effleurer ta peau. Sa chérie laissa échapper un petit gémissement tandis que la belle lui donnait de doux baisers. -J'aime ce que tu ferais... murmura-t-elle avant de perdre pied et d'embrasser à son tour sa chérie. Leur Lune de Miel fut l'une des plus belles soirées de leur vie.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:12

60 ans plus tard


Une ambulance emmena les deux civières vers l'hôpital. À l'intérieur de l'immeuble deux policiers discutaient avec la voisine. Ce matin, elle avait appelée pour signaler la mort du vieux couple. Elle les avait trouvées dans leur lit, les yeux fermées le visage serein. La mort n'était pas naturelle d'après la première autopsie. Elles avaient avallé un poison qui arrêtait lentement le coeur pendant leur sommeil. Elles s'étaient éteinte tout en douceur, sans aucune souffrance. Elles avaient laissé une lettre à l'intention de leur famille. Elles sentaient que leur corps les laissaient tombés, que la fin était proche. Mais l'une ne voulait pas terminé sa vie sans l'autre. Elles avaient alors organisé leur affaire, préparé leur testament et tout le reste, avant de décider de quitter ce monde, ensemble. Leur amour continurait, même après leur mort. Elles n'avaient donné aucune directive pour leur enterrement, excepté le fait de porter autour du coup le pendentif que chacune tenait fermement dans sa main, leur cadeau pour fêter leur première année ensemble. Le symbole de leur amour éternel. Les deux policiers prirent congé de la jeune femme pour aller contacter la famille de ce couple qui à leur yeux était l'incarnation de l'amour idéal.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:19

Souffrance
Chapitre 1

J'ai mal. Pourquoi ai-je si mal? Pourquoi moi? Pourquoi dois-je subir ça? Qu'ai-je fais pour le mériter?

*Flashback * -Quelques heures plus tôt-

J'étais rentrée du boulot vers 15 heure. J'étais directrice Marketing dans une entreprise qui vendait du multimédiat. J'avais de bons horaires à l'entreprise car je travaillais principalement chez moi. Par exemple, en ce moment même, j'étais entrain de travailler sur un diaporama pour un nouveau mp4 depuis bientôt 2 heures. J'avais le produit juste à coté de mon ordinateur, et je devais faire une réunion demain pour proposer des moyens de distributions de ce produit, et comment en faire la publicité.
J'entendis la porte d'entrée claquer et des bruits de pas dans l'entrée et des bruits de pas dans le couloir. C'était Julie, ma petite-amie, qui rentrait à son tour du boulot. Un frisson involontaire et inconscient me traversa le dos. Néanmoins, je me levai pour aller l'enlacer et l'embrasser rapidement sur la joue.
-Tu as passé une bonne journée?, demandai-je en souriant.
-Oui, très bonne. J'ai eu les félicitations du patron. J'aurais peut-être une augmentation. Et toi ma Lucie? Comment était ta journée?
Elle était de bonne humeur... Merveilleux! Peut-être que j'échapperais à ça.
-Oui, ça va. Elle était tranquille? Je suis entrain de faire un dossier là.
-Super, répondit-elle en souriant gaiement, je peux voir?
Elle était de très bonne humeur même. Je me mis à espérer naïvement qu'elle puisse rester ainsi plusieurs jours.
-Bien sur.
Je me réinstallai à mon bureau et repris le travail. Elle regardait ce que je faisais par dessus mon épaule. Au bout d'un moment, elle fit pivoter mon fauteuil sur lui-même et me regarda. Je pouvais voir une lueur intense qui brillait dans ce regard. Elle s'approcha de moi et m'embrassa. Ciel! Il y avait des lustres qu'elle ne m'avait pas embrassée de la sorte. Ses lèvres chaudes et douces, je sentais ses lèvres sur les miennes. Enfin! Sa langue se pressa contre mes dents, instantanément, je les ouvris, et elle commença une danse passionelle avec moi. Mon coeur battait la chamade, mon corps tout entier s'embrasait à son contact. Mais j'avais un dossier à terminer. Je tentai de la repousser gentiment, de m'écarter d'elle. Mais elle m'embrassa avec plus de passion encore, et glissa ses mains sur mes épaules. Bon d'accord, elle avait gagné. Je m'abandonnai complètement à elle. J'enroulai mes bras autour de son cou et l'attirai vers moi pour capturer ses lèvres. Elle commença à me déshabiller. Ses gestes étaient désordonnés, elle était fébrile. Rapidement, je fus dénudée devant elle. Ses mains se promenèrent sur mon corps, effleurant ma peau. Tout mon être frissona de plaisir. Elle me fit l'amour, elle m'aima passionément. Pour la première fois depuis longtemps, je fus comblée. Mais c'était sans compter ce qui allait suive. Car j'avais finis par l'apprendre, toute chose avait un prix...
Après ce moment de pur plaisir, je m'étais remise au travail. Il fallait que je finisse ce dossier. Julie avait dû manger seule, elle m'avait préparé une assiette que j'avais manger sur le pouce devant mon ordinateur. Ce dossier ne fut terminé que tard dans la soirée. Je pus me coucher au creux des bras de ma chérie et m'endormir paisiblement.

Ce fut une douleur dans l'estomac et le souffle coupé qui me réveillèrent. Le choc m'avait fait tombé au sol. Instinctivement, je me mis en boule, me protégeant la tête avec mes bras. Comme à chaque fois que ça arrivait, j'avais l'habitude. J'avais espéré vainement. Julie n'était pas restée de bonne humeur. Elle était redevenue l'autre Julie? Un autre coup de pied me fit crisper les machoires.
-Connasse! C'est ta faute! Ta faute! Je suis comme ça à cause de toi! C'est toi qui m'a rendue comme ça! Tu es monstrueuse! Vipère! Tu m'as détournée du bon chemin! Je devrais être avec un mec, pas avec toi, cracha-t-elle.
Elle me redonna un coup. Puis un autre. Et encore un autre. Elle hurlait en même temps, elle vidait son sac. Je ne disais rien. Je me contentais de serrer les dents et d'attendre. Cela dura longtemps, jusqu'à ce que je sombre dans l'inconscience.

*Fin du flashback *

J'ai mal. Pourquoi ai-je si mal...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:20

Chapitre 2

Je me réveillai au milieu de la nuit par une douleur lancinante. Je dus ramper jusqu'à la salle de bain pour prendre la trousse de secours que j'avais caché dans un placard tellement j'avais mal. Je commençai par enlever mon pyjama pour examiner les dégâts. Elle n'avait frappé que mon buste, comme à chaque fois. Pour que les autres ne remarquent rien. La seule blessure grave que je remarquai était sur mon flan gauche. Mes côtes me faisaient souffrir et ma peau arborait déjà une couleur inquiétante. Je crois que plusieurs d'entre-elles étaient cassées. Je n'avais pas le nécessaire pour soigner les fractures. Elles allaient devoir se ressouder seules. Je grimaçai à l'idée des jours horribles qui allaient suivre. Sinon, à part des bleus, douloureux certe, je n'avais rien de gravement dangereux pour ma vie. Je m'appliquai à tartiner de pomade mes bleus et y poser des compresses. Puis j'avalai une bonne dose de billes homéopathique pour ne pas avoir trop de marque demain. Je renfilai mon pyjama et m'allongea péniblement sur le canapé. Je ne voulais pas retourner dans le lit conjugal avec elle. Pas ce soir non, pas ce soir...
Le lendemain matin, je me réveillai en entendant Julie s'affairer dans la cuisine juste à côté. Je m'étirais précautionneusement et m'assis, encore douloureuse et groggy de la nuit passée. Julie apparut dans mon champ de vision. Elle avait déjà son manteau et ses chaussures.
-Je suis en retard pour le boulot. À ce soir ma puce, dit-elle en claquant un baiser sur ma joue et prenant ses clés de voiture sur la table à côté.
Je restai un moment interdite. Jamais je ne comprendrais comment elle faisait pour changer aussi radicalement en quelques heures. Mais je devais moi aussi aller travailler. Toujours avec précaution, je me levai et allai grignoter un bout de pain, guère plus. Chaque mouvement était un supplice. Enlever mon pyjama fut compliqué et délicat. Une grimace de souffrance déforma mon visage. Mais le pire fut quand j'étais sous la douche. Je hurlai littéralement de douleur en sentant l'eau chaude couler sur ma peau. Cette épreuve me laissa écroulée au milieu de ma chambre, le souffle court, tentant d'atténuer le feu qui me consumait.
De nouveau debout, je me rendis au travail avec ma moto. Je roulais prudement, j'évitais le plus possible les cahots et les secousses. Miraculeusement, j'arrivai sans domage à l'entreprise. Je garai ma moto et me rendis à mon bureau. Ce fut la libération lorsque je pus enfin m'asseoir. J'avais encore un peu de temps devant moi avant de commencer ma réunion. J'en profitai pour regarder une dernière fois mon travail et le vérifier.
La réunion était à 11 heure, il était 10 heure 50. Je partis donc pour la salle de conférence et attendis que tout le monde arrive. Il ne manquait plus que mon patron. J'entendis ses pas dans le couloir et le vis ouvrir la porte. Mais il n'était pas seul. Je me pétrifiai devant la déesse qui se présentait à moi. Cheveulure flamboyante, rouge comme le soleil crépusculaire, des yeux bleus et profond comme le ciel. Des lèvres rouges qui semblaient douces et pulpeuses.
-Lucie?! He ho? Vous m'entendez?
Je me secouai mentalement et regardai qui me parlait. C'était mon patron.
-Hum? Oui oui je suis là Monsieur.
-Je disais donc, voilà Anita, reprit-il en désignant la rousse, elle a été mutée récement et va travailler avec vous.
-Compris Monsieur.
-Bien, vous pouvez commencer.
Je fis ma présentation comme prévus. Je ne lachais pas Anita du regard cependant, ou très difficilement car ses yeux étaient tellement envoûtant!! Elle non-plus d'ailleurs ne me quittait pas du regard.
Mes idées firent sensations, le produit serait diffusé à partir de la semaine prochaine. Tout le monde sorti, sauf Anita qui rangeait ses affaires en même temps que moi. En passant à coté de moi, elle me donna un coup de coude dans les côtes. Je me pliai en deux de douleur, tombant au sol à genoux.
-Excusez-moi. Je suis désolée. Ça va aller Mademoiselle?
Je levai les yeux et vis dans son regard qu'elle mentait. Elle était inquiète, triste, mais aucunement désolée. Comme si elle savait que j'étais blessée. Sa voix était douce et rassurante. J'aurais aimer l'entendre encore, qu'elle me couve une fois de plus de ce regard protecteur. Pourquoi s'inquiétait-elle pour moi? Elle ne me connaissait pas, je n'étais rien pour elle. Et pourtant, pourtant, j'aurais tant souhaité tout lui dire, qu'elle puisse me sauver la vie. Mais qu'est-ce que je raconte moi?! J'aimais Julie et il n'était pas question que je la quitte. Même si l'autre Julie me faisait souffrir. Je me relevai.
-Ça va oui. Merci.
Je partis sans un mot de plus. J'avais été froide, et distante. Je le regrettais, elle ne m'avait rien fait, elle ne méritait pas ma haine.
J'allai aux toilettes pour voir si ce coup avait aggravé mon état. Je relevai mon chemisier devant le miroir. Mon flan était violet, bleu et jaunâtre par endroit. Ce n'était vraiment pas beau à regarder. À première vue, rien n'avait changé, le coup n'était pas important. J'entendis la porte s'ouvrir, je baissai rapidement mon chemisier et tournai la tête pour voir qui entrait. C'était Anita. Mon regard se fit dur.
-Qu'est ce que tu as?, demanda-t-elle.
Elle me tutoyait déjà? Elle avait de l'audace au moins.
-Rien, répondis-je sèchement.
Je passai devant elle pour sortir de la pièce. Mais sa main attrapa mon poignet...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:21

Chapitre 3

Je me retournai et la regardai, froide comme un serpent dangereux.
-Ne me mens pas, ajouta-t-elle, je sais que tu as des côtes cassées.
-Tu as pus diagnostiquer ça en me regardant baisser mon chemisier? Voyeuse, répliquai-je, acerbe.
Elle parut blessée par mon insulte. Un part de moi en fut triste et désolée, je ne voulais pas la peiner, sans être capable de l'expliquer.
-Ça et ta réaction de tout à l'heure lorsque je t'ai ... frappée, continua-t-elle avec une voix plus mélancolique et hésitante sur la fin.
Je me fis plus douce, je sentais le besoin d'être gentille avec elle, d'être avec elle, tout simplement.
-Tu admets donc que tu m'as frappée?
-Oui, c'était pour avoir une confirmation...Je voyais bien que tes gestes étaient lents et calculés. Tu évitais les gestes brusques. Je suis désolée de t'avoir fait mal, mais je veux t'aider, et pour cela j'avais besoin d'être sur de ce que tu avais.
J'étais consternée. Pourquoi était-elle comme ça? Pourquoi était-elle si attentionée avec moi alors qu'elle ne me connaissait même pas? Elle continua:
-Comment se fait-il que tu sois blessée comme ça?, demanda-t-elle totalement inquiète, c'est ton petit-ami qui te frappe?
-Déjà, commençai-je, ce n'est pas un petit-ami, mais une petite-amie. Et ensuite, Julie ne me touche pas.
Anita resta muette un moment.
-Tu... je, enfin, je veux dire... tu es lesbienne?
Était-elle homophobe? Non! Je ne peux pas le croire. Elle avait l'air si gentille.
-Oui, pourquoi? Ça te poses un problème?, répliquai-je sur la défensive.
-N... non, bégaya-t-elle, pas du tout. En fait... moi aussi je suis... homosexuelle. C'est juste que je ne m'y attendais pas.
À mon tour d'être bouche-bée. Même en rougissant, elle était tellement magnifique, sensuelle et féline. Et dangereuse. Je pouvais voir au fond de son regard en me concentrant, une lueur dangereuse. Mon instinct m'ordonnait violement de ne pas mettre la rousse en colère. Je la regardais sans possibilité de répondre. Donc elle reprit:
-Tu es sure que Julie ne t'as rien fait?
-Oui, sure et certaine.
Elle semblait septique. Question mensonge, pire que moi, c'est dur. Mais elle n'insista pas.
-Tu veux dinner avec moi ce soir?
Dinner? Avec elle? Ce soir? Elle avait du cran de me demander ça alors que je venais de lui dire que j'avais une petite-amie. Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Elle vit mon hésitation, mon trouble, alors elle précisa:
-Sur un plan strictement professionel bien sur, ou du moins amical. Ce n'est absolument pas un rendez-vous galant. Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te voler à Julie.
J'avais très envie d'aller avec elle, de faire sa connaissance. Et puis, c'était amical donc je ne fais rien d'illégal, n'est-ce pas? Prenons ce risque, quelque chose me disait de le faire. J'acceptai donc sa proposition.
-Très bien, on se retrouve à 19 heure au Luigi? Tu sais où c'est?
Le hasard se joue de moi. C'est également au Luigi que j'ai eu mon premier rendez-vous avec Julie.
-Oui, je sais où c'est. Je le connais bien.
-Super, on se voit tout à l'heure alors.
Elle me fit la bise et sortis. Encore un peu secouée par ce qui venait de se passer et le contact de ses lèvres sur ma joue. Je regardai ma montre, il était déjà l'heure de partir. Je pris mes affaires et retournai à ma moto. J'adorai mes horaires. J'aurais le temps de me préparer.
J'arrivai chez moi sans dommage. J'avais 4 heures pour me préparer. C'était parfait. Je commençai par manger un peu de salade et filai me prendre pour la deuxième fois de la journée une douche bien chaude. Cette fois, je pus en profiter pleinement sans hurler de douleur. J'étais un peu anxieuse à l'idée de ce rendez-vous. Bien sur, Anita avait spécifié qu'il n'était pas galant, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de rendez-vous en tête à tête, depuis que j'étais avec Julie en fait. Donc, pour me détendre, je restai sous l'eau chaude. À tel point que je vidai complètement le ballon d'eau chaude.
Ensuite je réfléchissai à ma tenue. Je fouillai mon armoire, sortis toutes les robes que je possédais. Sans savoir pourquoi, je désirais lui plaire. Voilà ce qui me semblait une éternité que je n'avais pas essayé de me faire belle de la sorte pour quelqu'un, pas même pour Julie. J'optai pour une robe noire, moulante. La manche droite descendait jusqu'au poignet, l'autre a été coupée et laissait l'épaule dénudée. Je crois que c'est moi qui l'ai coupée, je stylisais mes robes à une époque. Elle descendait juste au-dessus des genoux. Elle semblait avoir été faite pour cette soirée, aucune de mes marques n'étaient visible. Je pris ensuite une paire de chaussure en cuir noires à semelle plate et des petites boucle d'oreille avec des saphirs sombres. Julie arriva à ce moment.
-Coucou ma chérie! Je suis de retour, dit-elle en chantonnant.
Elle était de bonne humeur, comme hier soir. J'avais envie de la bouder, de lui faire la tête, mais j'en étais incapable. Je l'aimais trop pour cela. Je sortis de la chambre en souriant, et je l'embrassais tendrement. Elle recula d'un pas et m'admira.
-Wow! Que tu es belle! Pourquoi tant de coquetterie?
-J'ai un rendez-vous au restaurant avec une collègue pour le tr...
Le visage de Julie se ferma en une seconde. Du revers de sa main, elle gifla ma joue droite, tellement fort que j'en tombais.
-Salope!, hurla-t-elle, tu oses me tromper?! Tu m'as pervertie, tu m'as rendue aussi gouine que toi et tu oses me tromper?
Je me relevais en retenant mes larmes et la défiai du regard. J'avais finis par accepter que ce soit ma faute si elle était comme ça, finis par accepter les corrections qu'elle me donnait. Mais cette fois, c'était injuste, je n'avais rien fait de mal. Sans la quitter des yeux, je répliquai:
-C'est une collègue. Elle m'a invitée à dinner pour que l'on parle du dossier sur lequel on travail en ce moment.
Elle eut un rictus de mépris.
-Et c'est pour ça que tu t'es habillée ainsi? Tsss, à d'autre. Tu me la fait pas à moi. Tu veux aller rejoindre ta maitresse.
Sans me laisser démonter, je continuai:
-J'avais envie de me faire belle pour moi, pour retrouver ma coquetterie d'avant et surtout, d'éviter la vue d'un corp cassé à ma collègue.
-Un corp cassé? Qu'est ce que tu racontes?
Elle se foutait de moi là? Elle a vraiment oublié?! Je ne me sentai plus moi-même, j'énervais contre elle alors que je ne voulais pas. C'était trop tard, j'étais lancée. J'ouvris ma robe et lui montrai mes côtes.
-C'est pas cassé ça peut-être? Tu es sure que tu n'y es pour rien?
Elle était stupéfaite, comme si elle n'était pas au courant? Avec un regard méprisant, je quittai l'appartement en refermant ma robe, la plantant sur place.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:22

Chapitre 4


Je pris ma moto et partis sur les chapeaux de roues. Tant pis pour le manque de pudeur que provoquait ma position avec ma robe. J'étais littéralement couchée dessus. J'avais besoin de rouler, et de rouler vite. J'étais tellement en colère, tellement rageuse de ce qui venait de se passer. Pourquoi avait-elle fait ça? Je n'ai rien fait de mal. Je retenai mes larmes, il ne fallait pas que la route s'efface à moi.
J'arrivai finalement au restaurant en un seul morceau. En enlevant mon casque, je laissais enfin une larme de rage couler. Anita était là, elle attendait devant l'entrée. La voir ici me réchauffais le coeur. Je l'interpellai avec un sourire. Elle se retourna, une expression de terreur sur son visage.
-T... ta joue!, s'exclama-t-elle complètement effrayée et inquiète, qu'est ce qu'il t'es arrivé?
Je portai la main à mon visage, ça me brûlait un peu, sans plus. Je ne savais pas de quoi ça avait l'air, mais ça ne devait pas être joli à voir pour qu'Anita réagisse de la sorte. Sauf que je ne pourais décement pas lui dire que Julie m'avait giflée, déjà qu'elle semblait extralucide et comprenait tout ce qu'il se passait sans que je lui en parle, je n'allais pas lui donner raison en plus.
-Je suis tombée, éludais-je tout simplement.
Elle semblait septique et pas du tout convaincue. Mais comme je n'ajoutais rien, elle me dit:
-J'aime beaucoup ta robe, elle te mets bien en valeur, tu es magnifique.
Comment me faire rougir et me faire perdre tous mes moyens en une seconde. Bravo Mademoiselle. Je ne savais plus quoi répondre. Elle, elle affichait un sourire espiègle. Elle l'avait fait exprès!! J'étais rouge comme une tomate et toute gênée moi... Je n'avais plus l'habitude de recevoir des compliments.
-Ça va?, demanda-t-elle.
-Oui oui.
-On entre?
-Oui oui.
Elle ne put laisser un rire sincère s'échapper de ses lèvres. Il était tellement beau et cristallin que je me mis à sourire à mon tour. Elle me pris délicatement par le bras et nous entrâmes dans le restaurant.
Anita avait déjà réservé une table, on nous y conduisit. Elle était dans un coin assez tranquille. La lumière était tamisée, l'ambiance agréable. La table était ronde, recouverte d'une nappe blanche, il y avait deux chandelles en son milieu. J'adorais ce genre de décor. Nous nous installâmes et le serveur arriva. Connaissant bien le restaurant, je commandai des spaghettis à la sauce bolognaise, leur spécialité. Anita annonça qu'elle prendrait la même chose que moi.
Nos commandes arrivèrent peu de temps après et nous commençâmes à manger. Nous passions vraiment un bon moment. Nous parlions du boulot, de tout, de rien. Surtout de rien en fait. Pas une seule fois elle ne mentionna Julie durant le repas. Cette scène me faisait terriblement penser à la belle et le clochard. Mais heureusement, elle ne se termina pas de la même façon. J'aurais été extrêmement mal à l'aise si Anita m'avait embrassée.
Au moment de se quitter, la rousse me demanda si j'allais bien, si Julie ne m'avait vraiment rien fait. Une larme traitresse coula sur ma joue, mais je secouai la tête négativement. Anita s'approcha de moi et posa ses lèvres sur ma blessure, cueuillant la larme au passage. Une douce chaleur se répandit dans mon corps à travers ce contact. Pas comme une pulsion ou du désir non. Juste un bien-être fou. Elle me dit au revoir tandis que je montai sur ma moto. En cette fin de soirée merveilleuse, je me sentais bien, infiniment bien.
Les jours suivants, les semaines suivantes même furent idyllique. Je m'entendais à merveille avec Anita. Chaque jour nous étions un peu plus proche. Nous étions devenue de très bonnes amies. Julie était très jalouse de cette relation, mais elle voyait bien que ce n'était que de l'amitié. Elle était restée relativement gentille ces derniers temps, mes côtes avaient pus se ressouder sans problème. Anita me pressait pour que je lui parle, elle sentait que quelques chose n'allait pas. Mais je ne pouvais pas lui raconter ça, elle appellerait la police à tout les coups et ça je ne veux pas. Malgré tout j'aimais Julie. Mais j'aurais du prévoir ce qui allait arriver...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:23

Chapitre 5


Mon corp tout entier me brûlait et me faisait souffrir. J'étais dangereusement blessée, tant moralement que physiquement. De grosses larmes désespérée se mêlaient au sang qui couvrait mon visage. La tonalité de mon téléphone portable sonnait. Quelqu'un décrocha:
-A... Anita...

*Flashback*

C'était une belle journée de mai. Le printemps était là. Les beaux jours revenaient enfin, le temps s'adoucissait. J'adorais cela. J'étais au bureau avec Anita, nous travaillions toujours ensemble à présent. Nous formions une super équipe alors nos supérieurs pour faire plus de profit nous ont mis en binôme permanent. Tous le monde était déjà partis dehors pour la pause déjeuné, mais nous étions restée. On pouvait travailler tout en mangeant et en passant un bon moment. Nous étions entrain de rire aux éclats, à en avoir un point de coté. Un fou rire que je n'en avais pas eu depuis longtemps avant de rencontrer cette rousse qui m'a sauvée la vie...
Le fou rire retomba aussi vite qu'il était apparus. Le silence régnait. Pas un silence lourd et pesant non, mais un silence emprunt de complicité. J'étais appuyée sur mon bureau entrain de mordre dans mon sandwich. Anita était entrain de me regarder avec une lueur étrange dans les yeux. Elle avait posé son propre repas sur son bureau. Elle s'avançait d'un pas lent et hésitant, mais elle ne me quittait pas du regard. Je me sentais fiévreuse, tout mon être s'agitait, comme s'il attendait quelque chose. La rousse était maintenant à moins de 10 centimètres de mon corps, j'avais envie de me coller à elle, de me blottir dans ses bras. J'avais tellement envie de goûter à ses lèvres. Elle approcha son visage du mien, ses lèvres à la fois tendres et féroces n'étaient qu'à quelques millimètres des miennes. Je pouvais sentir son souffle chaud dessus. J'avais les yeux fermés, j'attendais la suite des évènements. J'étais incapable de faire quoique ce soit. Elle s'approcha encore plus, jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent enfin. Ce fut comme une explosion, un feu d'artifice en moi. Immédiatement, je me collai contre elle, enroulant mes bras autour de ses hanches. Nos langues se trouvèrent presque instantanément. Elles commencèrent une danse sensuelle et énervée. Mes mains se promenaient sur son dos, les siennes sur le mien.
Je me demandais jusqu'où on serait allée si l'image de Julie ne s'était pas imposée à moi en me faisant prendre conscience de ce que j'étais entrain de l'ignominie que j'étais entrain de faire. Je m'étais laissée aller. Je m'écartai violemlent, brusquement.
-Non, j... je ne peux pas, il ne faut pas!
Je pris mon manteau et m'enfuis du bureau. Je pris ma moto pour rentrer chez moi, roulant largement au dessus des limitations de vitesse.
Lorsque Julie rentra de son boulot, j'étais assise sur le canapé à regarder dans le vide.
-Bonjour ma chérie, dit-elle, ça va?
-Hmm? Oui oui.
-Tu as passé une bonne journée?
-Ça va oui, bien calme.
Je ne pouvais pas lui dire ce que j'avais fait, ça la blesserait trop. Je l'aimais, je ne voulais ni la blesser, ni la quitter. Ce n'était qu'un baiser, ça ne signifiait rien, je n'avais pas de sentiment pour Anita, enfin je pense. Ma petite-amie m'embrassa, s'allongeant presque sur moi.
-N... non Julie, pas ce soir. Je n'ai pas envie, dis-je en gémissant de protestation.
-Oh s'il-te-plais! J'ai très très envie de toi là. Et puis, tu auras une surprise.
Elle glissa ses mains sur mes hanches, embrasant instantanément le feu de mon corps. Je l'attirai à moi en l'entourant de mes bras. Puis je me relevai, l'entrainant avec moi, l'emmenant dans notre chambre. En quelques secondes, nous fûmes complètement déshabillées. Je l'allongeai sur le lit, et explorai son corps avec ma langue, buvant son nectar, suçant son centre de désir. Jusqu'à ce qu'elle hurle de plaisir. Je m'allongeai à côté d'elle, la laissant reprendre son souffle. J'attendais qu'elle s'occupe de moi, qu'elle calme le feu qui me consumait. Elle m'embrassa avec un regard plein de coquinerie et de malice. J'étais curieuse de ce qu'elle allait faire. Elle sortit un foulard de sa commode et m'attacha les poignets à la tête du lit. J'étais complètement impatiente. Elle s'allongea sur moi, laissant mains et lèvres se promener sur mon corps. Il ne me fallut pas longtemps pour crier mon plaisir. Mais ce n'était pas finit apparement car elle se dirigea vers un sac en plastique que je n'avais pas remarqué auparavant. Elle avait du l'acheter en sortant du travail. Elle en sortit un ... un gode-ceinture.
-Qu... qu'est-ce que tu fais?, demandai-je, inquiète, tandis qu'elle l'enfilait.
-C'est ta surprise ma puce.
-Non... je ne veux pas. Tu aurais du me demander avant de l'acheter.
-Ne sois pas rabas-joie Lucie. Tu seras guéris de ton attirance pour les femmes et donc moi aussi.
-Non, arrêtes!, criais-je.
Elle ne m'écouta pas et me pénétra brusquement, sans préavis. Je hurlai de douleur. Elle commença des va-et-viens rapide, brutaux, secs. Chacun d'eux m'arrachait un cris de douleur. Je me débattais pour me libérée, mais le foulard m'entravait. Cela parut durer une éternité, jusqu'à ce que Julie, rageuse et incompréhensive demande:
-Pourquoi?! Pourquoi t'as pas de plaisir?
Je serrais les dents, avant de lui répondre.
-Je suis lesbienne, c'est pas pour rien, je n'aurais jamais de plaisir comme ça! Et encore moi si on me force sans aucune considération pour mes sentiments et mes choix!
Je lui crachai dessus en la regardant avec défit. Elle me giffla.
-Salope!! T'es vraiment qu'une pute! À cause de toi je suis détraquée, et en plus tu oses me cracher dessus. Refuser d'être guérie! Salope! Salope!!!
Elle me frappa. Beaucoup de fois. Me détacher pour jeter par terre. Me frapper encore. Dans le ventre. Dans le dos. Sur le visage. Elle se déchaina. Sans discontinuer. Je sentais mon corps se briser...

*Fin du Flashback*

J'errais dans la rue sans trop savoir où j'allais. Des larmes de souffrance se mêlaient au sang qui couvrait mon visage. Je n'avais pas conscience de ce qui m'entourait. J'avais mal, tellement mal. J'étais blessée physiquement et mentalement. Je ne savais pas quoi faire. Je fis la seule chose qui me paraissait logique à ce moment. Je sortis mon portable et composait son numéro. Je l'entendis décrocher.
-A... Anita...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:24

Chapitre 6


-A... Anita...
-Lucie? Ça va? Pourquoi tu appelles à cette heure? Il c'est passé quelque chose?
-Tu peux venir me chercher s'il-te-plais? J'ai besoin de toi là...
-Bien sur, mais tu es où?
-Je... je sais pas trop, je suis à pied. Y'a un supermarché à coté je crois.
-Ok! Ne bouges pas j'arrive tout de suite.
-D'accord.
Je raccrochai le téléphone et le glissai dans ma poche en essayant de tarir mes larmes. Mais je me sentais tellement mal. À quoi bon vivre si c'est pour ressentir autant de souffrance? À quoi bon endurer tout cela si au final il n'y a que du malheur? Le bonheur existe-t-il réellement? À quoi bon l'attendre indéfiniment? Il ne viendra jamais au final. Pas pour moi. Je pourrais facilement sauter de se pont, là, pour abréger mes souffrances. Ou me jeter sous cette voiture qui passe. Ce serait tellement plus simple. Plus de souffrance, plus de douleur, plus rien. Juste le calme et la paix. Je m'approchai lentement de la route. J'étais comme envoutée pas le rythme des véhicules qui passaient à grande vitesse. Je me sentais happée par cet appel au calme et à la cessation de la souffrance. C'était comme la clé qui débloquait tout ce qui clochait dans ma vie. J'étais à un pas de la délivrance. Un pas de la fin de mon existence. Mais une force me tira violemment en arrière.
-Non mais ça va pas?!, hurla une voix, qu'est ce qui te prends?! Ne refais jamais ça t'entends!?
À travers mon délire, cette voix perça tous mes boucliers. Je reconnais Anita. Elle avait eu le temps d'arriver pendant que j'étais perdue dans mes pensées. Elle venait de me sauver la vie. Encore une fois. Je m'accrochai à elle en sanglotant, le visage enfouit dans son cou. Elle avait raison, c'était stupide ce que je venais de faire. Ma vie pouvait être utile. Elle ne se résumait pas qu'au bonheur. Je pouvais me consacrer aux autres et les aider. J'ai faillis gâcher ce potentiel. C'était égoïste de ma part. Dorénavant, j'allais m'investir à 200% pour aider les autres. Je ferais de mon maximum. Dès que j'irais mieux.
Je n'avais pas répondue à Anita. Mais elle n'en fit rien. Elle me prit dans ses bras comme si j'étais une plume et m'installa dans sa voiture. Je ne sais pas si le trajet avait été long ou court, je n'en avais pas conscience. Tout ce que je savais, c'était qu'Anita m'avait emmenée chez elle. C'était la première fois d'ailleurs. Jamais je ne me le serais permis si j'avais été dans mon état normal. Elle m'a aidé à mettre un pyjama, et ensuite elle m'a couchée dans son lit. C'était chaud et confortable, je ne mis pas très longtemps à m'endormir.
Le lendemain matin, Anita m'emmena à l'hôpital. On me fit des examens. Des infirmières me firent des pansements et un plâtre sur ma jambe gauche. Elle était fêlée apparemment, mais au milieu de toute cette souffrance, je ne faisais pas la différence. Je n'avais rien de très grave, on me laissa rentrer chez Anita. Après le repas, Il y eu un lourd silence gênée, teinté de mal-être et de honte pour moi. Je savais que je lui devais des explications. Mais je ne voyais pas comment faire. J'avais honte, honte de ce qui c'était passé. Mais je devais lui raconter, elle m'avait sauvé la vie. Après de longues hésitations entre moi et moi-même, je pris une grande inspiration et lui racontai tout ce qui c'était passé. Sans omettre de détail. Anita était horrifiée de ce que j'avais subis. Ça devait être pire que ce qu'elle imaginait. Elle me supplia d'aller voir la police. De porter plainte. Julie ne devait pas rester en liberté avec ses crimes. J'acquiesçai en silence. Elle avait raison, comme souvent. Avec douceur et compassion, elle me conduisit au commissariat. Je répétai mon histoire à l'inspecteur. Quelques heures plus tard, Julie était arrêtée.

-Quelques mois plus tard-
Le procès touchait à sa fin. La sentence allait tombé. Les preuves étaient accablante. Julie ne pourra plus me faire de mal, ni m'approcher. Le jury donna son verdict dans une enveloppe au juge.
-L'accusée est déclarée coupable, annonça-t-il, elle sera condamnée à 10 ans de prison ferme pour violence conjugale et viol. L'accusée devra verser 100 000 euro de dommage et intérêt à la victime.
Suite a cette déclaration Anita m'entraina à l'extérieur du tribunal pour que puisse commencer ma nouvelle vie
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:25

Chapitre 7


Les semaines passèrent. J'étais retournée au travail. Anita et moi faisions toujours équipe. J'étais restée vivre chez elle le temps que je me sente mieux. Puis il s'est avéré que j'étais incapable de retourner dans mon ancien appartement. Trop de souvenir. Bons comme mauvais. Alors Anita m'a invitée à vivre chez elle, comme une colocataire. Sans loyer, elle était propriétaire et refusait mon argent. Elle disait que ma présence suffisait amplement. Je n'avais pas la force de me battre pour ça. Si elle ne voulait pas, je ne la forcerais pas.
Comme je me l'étais promis, je consacre tout mon temps libre à aider les autres. Je m'étais engagée dans trois associations en temps que bénévole. Et dès que je croisais quelqu'un dans la rue, je m'efforçais de l'aider comme je pouvais. À manger pour les SDF, aider les personnes handicapées à traverser, sauver un chat coincé dans un arbre. J'étais très vite devenus connues pour mes bonnes actions. Mais je ne voulais pas de leur reconnaissance, je les aidais, point. Je tenais le bonheur loin de moi pour ne plus souffrir. Il n'y avait qu'Anita qui arrivait à briser mes carapaces. Elle arrivait à me faire sourire, et même parfois à me faire rire. Nous étions encore plus proche maintenant, et nous travaillions toujours ensemble à la boite. Elle essayait de se rapprocher de moi. Je savais qu'elle m'aimait. Et je pense que moi aussi je l'aime. Mais je ne pouvais pas la laisser s'approcher, je ne voulais pas souffrir encore une fois. Je n'arrivais plus à faire confiance aux gens. Quelques choses s'est cassé en moi avec Julie. Plus jamais je ne serais la même.
Un soir, alors que nous avions commandé chez le traiteur, pendant que nous mangions, nous discutions. Puis Anita s'est stoppée, et elle a pris ma main en la carressant doucement. Mais je la retirais sèchement.
-J'ai déjà dis non Anita. Je ne veux pas que l'on soit ensemble.
-Pourquoi t'obstines-tu à me rejeter?! Je sais que tu m'aimes au moins autant que moi je t'aime.
-J... je ne peux pas.
Elle s'adoucit et me répondit avec douceur:
-Pourquoi tu ne peux pas? Essayons au moins, je t'en pris. Je te jure que je ne serais pas comme Julie. Jamais je ne te ferais souffrir.
Et si elle avait raison? Non! Le bonheur n'apporte que la souffrance, je ne peux pas la croire. Pourtant... avec elle je suis toujours heureuse, je ne suis jamais triste. Et jusqu'à présent, c'est la vérité, jamais elle ne m'a fait souffrir de cette façon. Peut-être devrais-je lui accorder le bénéfice du doute. Lui accorder une chance.
-D'accord, répondis-je dans un souffle.

-Quelques temps plus tard-

Anita avait raison. Notre histoire était une belle histoire d'amour. Avec elle, j'ai réussis à repartir de zéro, à commencer une nouvelle vie. Et j'étais vraiment heureuse. Je ne pensais pas que le bonheur ressemblait à ça. Je ne rêvais de rien de plus, c'était parfait.
Tandis que nous nous promenions dans la rue, main dans la main, profitant des doux rayons du soleil. Une jeune femme croisa notre route, elle portait une capuche. Mon coeur s'arrêta de battre. C'était Julie! Elle avait réussis à s'échapper de la prison je ne sais pas comment. Elle s'approcha de moi, et je sentis une brûlure fulgurante dans mon ventre.
-Ça c'est pour avoir gâché ma vie salope.
Elle partie en courant tandis que je m'effondrais. Je baissais le regard, j'avais du sang partout, sur les mains, le pull. Elle m'avait poignardée. Anita se précipita vers moi.
-Non Lucie! Lucie je t'en pris tiens bon!
Je sentais mes forces s'évaporaient à grande vitesse.
-D... désolée...
Je fermais les yeux. C'était la fin. Je regrettais de laisser Anita. Mais je ne pouvais pas tenir bon, j'étais déjà partie...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:26

Chapitre 8


Il courait. Il courait de toute son énergie pour sauver sa vie. Mais c'était peine perdue, il mourrait comme les autres. Ils devaient tous mourir. Je le poursuivais avec aisance, comme un félin après sa proie. Elle avait toujours dis que j'avais ce côté animal et dangereux. Mais je ne lui avais jamais dis pourquoi. Cela faisait partie de mon passé. Jusqu'à ce qu'elle meurt. Alors, je suis redevenue celle que j'étais avant. Enfin, avec une touche d'illégalité en plus. Ma proie tourna dans une ruelle. Un sourire de sadisme/victoire s'étira sur mes lèvres. Il était fichus. C'était une impasse, je connaissais cette ville aussi bien que je connaissais son corps. Il arriva au bout de l'impasse et se retourna terrifié:
-Non, pitié! Ne faites pas ça je vous en pris! Je ne veux pas mourir.
Il était à genoux et me suppliait pitoyablement. Je n'eus pour lui qu'un regard froid de mépris.
-Il aurait fallu y pensé avant de battre ta copine salaud.
-Tu finiras dans les flammes salope! cracha-t-il.
Toujours en le fusillant du regard, avec un calme effrayant, je lui tirai une flèche dans le coeur.
-Attends-moi, répondis-je simplement en jetant une rose noire sur son corps sans vie.

**

J'ouvris la porte de mon appartement et entrai en jetant ma veste dans un coin. Il était 14h et je rentrai du travail. Mes horaires étaient toujours aussi arrangeant, c'était parfait, je pouvais récupérer de ma nuit comme ça. Je mangeai un peu et m'allongeai sur mon canapé. Je sombrai en quelques seconde, j'étais vraiment fatiguée.
Je m'éveillai doucement quelques heures plus tard et observai où j'étais. Non, ce n'était pas la rue où elle avait perdu la vie. Où elle m'avait abandonné. Je ne lui en voulais pas, ce n'était pas sa faute, c'était de la faute de l'autre monstre. La seule dont la mort m'importait vraiment.
Je détaillai mon appartement. Depuis qu'elle était partie, j'avais enlevé toute décoration, tout effet qui différencie un foyer d'une chambre d'hôtel. Je ne vivais pas ici, je survivais. Tout ce qui pouvait me faire penser à elle était enfermé dans notre chambre. Celle où nous nous étions aimée. Où nous avions mutuellement découvert nos corps. Où nous avions connus le bonheur, littéralement. Et quand, dans un élan de souffrance trop dur, et de masochisme, je ne supportai plus son absence, je m'enfermai dans cette pièce emplis de souvenir et je pleurais ma douleur, je criais ma souffrance. Je me remémorais ces quelques mois de bonheur vécut avec elle. Jusqu'à ce que, épuisée, je sombre d'un sommeil profond dans notre lit nuptial. Je rêvais alors d'elle, de son corps, de tout ce dont je n'osai penser éveillée, de peur de craquer. Et, lorsque je me réveillai, que je me rendais compte que ce n'était pas réel, la souffrance revenait, je sombrais à nouveau. Avant de me forcer à aller travailler. Elle m'avait sauvé la vie. Elle m'avait prouvé que tout avait un sens dans la vie, que je pouvais être heureuse.
Avant de m'engager dans cette boite, ce "transfert". J'étais millitaire. Je menais des opérations spéciale de sauvetage dans des pays à risque, en guerre, et autre. Ma particularité qui faisait que l'on m'engageait moi plutôt qu'un autre, c'était que je me servais d'un arc et de dagues. Des armes qui me servaient à sauver, et pas à tuer. Même si je n'avais aucune pitié pour mes ennemis. Puis j'avais été mise à la retraite, j'approchai la trentaine, et on avait peur que je ne puisse plus assurer physiquement. Mon "transfert" dans sa boite était en fait une réinsertion. C'était la première fois que je faisais un travail commun. Et pourtant, tout le monde reconnaissait mon résultat. J'étais contente à l'époque. Même si, tout ce que je faisais, c'était pour qu'elle me remarque. Je l'avais remarqué moi. À la seconde où on avait été présentée, c'était le coup de foudre pour moi. J'avais tout de suite remarqué qu'elle était blessée, je sortais de l'armée quand même! Et tout c'est enchainé par la suite. Mais je connaissais le bonheur, j'étais heureuse. Jusqu'à ce qu'elle meurt. J'ai déprimé pendant longtemps, je n'étais plus rien, une loque. Je ne supportai plus la vie. La douleur était trop importante. J'avais songé a allé la rejoindre. Mais je ne croyais pas à la vie après la mort. Il n'y avait rien après tout ça, juste la cessation de la souffrance. Mais cette raison était suffisante à mes yeux pour que je me donne la mort. Je l'aurais fais si un autre sentiment ne c'était pas ajouté à ma souffrance: la colère. La rage, le désir de vengeance. Cela m'avait donné assez d'énergie pour continuer à vivre, ou plutôt à survivre, jusqu'à ce qu'il s'estompe.
J'allumais machinalement la télé tandis que j'allais me préparer à manger.
-Flash info: La Rose Noire a encore frappée! Un corps a été retrouvé ce matin dans une ruelle par un sans domicile fixe qui passait par-là. La victime serait morte d'une flèche dans le corps. Une rose noir impregnée de son sang était sur les lieux aussi. Nous reconnaissons la le mode opératoire de la Rose Noire. La victime serait donc, celon toute logique, l'auteur de violence conjugale, comme toutes les autres proie de ce tueur en série dont nous ne savons rien.
Je souris, entendre cela me fit presque rire. Je ne sais pas si c'était de la satisfaction, de la jubilation ou quoi que ce soit d'autre. Mais j'aimais bien l'effet que je faisais aux médias. La Rose Noire hein? C'est le surnom qu'ils m'ont donné? Pas mal, j'aime bien. Oui, c'est moi la tueuse en série dont tout le monde parle. À sa mort, ma rage était tel, que j'ai repris mon arc pour pourchasser sa meurtrière. Et, par la même occasion, je débarrassais l'humanité de tous les parasites dans son genre. Ce n'était pas difficile, chaque semaine je me promenais en ville. Avec mon entrainement de militaire, je repérais les personnes souffrants de blessure physique typique de ce genre d'évènements. J'enquêtai pendant quelques jours, et, quand j'avais confirmation, je frappais. Je changeais de ville parfois, pour ne pas trop attiré les soupçons. Cela faisait plus d'un an que ma vie était organiser comme ça. Directrice marketing la journée, vengeresse la nuit. Et cela continuerait jusqu'à ce que je trouve Julie, cette pétasse qui a osé tuer l'amour de ma vie, mon âme soeur, ma sauveuse.
J'étais entrain de me faire cuir des pâtes avec un steak haché quand on sonna à ma porte. Intriguée, je me dirigeais méfiante vers la porte. Personne ne venait chez moi. Je n'avais pas d'amis, personne qui ne souhaiterait me rendre viste. Qui ça peut bien être. La personne sonna à nouveau. J'ouvris calmement la porte. C'était une jeune femme aux cheveux blond magnifique. Cette femme aurait pus être une déesse. N'importe qui aurait pus tomber amoureuse d'elle, sauf moi. J'avais déjà trouvé mon âme soeur, et je l'avais perdu. Rien ne pourrais me faire ressentir l'amour à nouveau. Il me semblait avoir déjà vu cette femme, mais je ne me souvenais pas où.
-Bonjour, je me présente, je m'appelle Elizabeth, je suis inspectrice de police. Je suis bien chez Anita? Où devrais-je plutôt dire... la Rose Noire?
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:27

Chapitre 9


Je me figeai totalement avant même qu'elle ne termine sa phrase. Comment avait-elle fait pour me trouver? J'étais introuvrable! Je n'achète jamais mes flèches au même endroit, pas un seul témoin, personne n'aurait pus me trouver. Imperceptiblement, je déplace mes pieds pour être en position de combat. Si elle veut me dénoncer, je serais obligée de l'éliminer... Mais je n'attaquai pas les innocents. Non, je serais incapable de lui faire du mal, même pour ma sécurité. Ma conscience, mes valeurs me l'interdisaient. Je tuais peut-être des humains, mais seulement des monstres qui ne méritaient pas de vivre. Cette femme n'en faisait pas partie, je ne la toucherais pas.
-Laissez-moi entrer. Je suis seule, vous ne craignez rien. Pour l'instant. Et je ne suis pas en service de toute façon.
Pour l'instant. Ça veut dire qu'elle allait me dénoncer? Je serais arrêtée avant d'avoir tuer le monstre qui m'avait enlevée ma raison de vivre?
Étrangement je la croyais, en plus, elle n'était pas en uniforme. Légèrement crispée, je la laissais entrer. Elle balaya la pièce du regard, mais ne fit pas le moindre commentaire. Je repris contenance, je n'allais pas baisser les bras si facilement non mais!
-Que me voulez-vous?, demandais-je d'un ton froid.
-Je n'étais pas sur que vous étiez la Rose Noire en arrivant, mais votre posture et votre ton vous ont trahis. Vous n'avez même pas démentis.
Il allait falloir que je rectifis cela alors, pour ne plus me faire prendre. Je laissai ma porte se refermer toute seule. Un clac se fit entendre, ce qui fit sursauter ma visiteuse.
-Vous n'avez pas répondus à ma question. Que me voulez-vous?
Elle arrêta d'examiner la pièce pour se retourner et me regarder dans les yeux.
-Ce que je veux? Comprendre. Comprendre pourquoi je ne vous ai pas arrêtée lorsque je vous ai prise sur le fait!
Alors qu'elle prononçait ces mots, ils me rappelèrent de plein fouet l'un de mes premiers actes de justice et de vengeance.

*Flashback*

Je courais après une de mes victimes dans un hangar désaffecté. Il n'aurait aucune chance de s'en sortir, je me réjouissais déjà de sa "disparition" soudaine. Il pris subitement un couloir sur la gauche. C'était une impasse. Il n'avait pour seule issue que d'entrer dans la pièce juste devant. Conscient qu'il était pris au piège, il m'implora à genoux de l'épargner. Sans une once de pitié dans mes gestes ou mon regard, je bandais mon arc, prête à mettre fin à sa vie. Quand j'entendis quelqu'un me crier d'arrêter. Je tournai légèrement la tête et vis une fliquette pointer son arme sur moi. Allait-elle tirer sur moi? Me blesser? Ou "pire", me tuer? Je m'en fichais, je n'ai pas peur de mourir, qu'elle tire, ça m'est égal. Mon seul regret sera de ne pas avoir pus mettre la main sur la salope qui a détruit nos vies. Je la regardai dans les yeux, intensément. Elle se figa, comme si quelque chose l'avait surprise. Et lentement, baissa son arme. Stupéfaite de ce que je venais de voir, je lachai ma corde, la flèche parti. Je savais qu'elle avait atteint sa cible, même si je ne la regardai pas. Avant que la fliquette ne réagisse, je filai aussi vite que je pouvais. Il faisait sombre, très sombre. Elle n'avait pas pus voir vraiment bien mon visage. Non, c'était impossible. Elle ne pourrait pas me retrouver, j'en étais certaine.

*Fin du flashback*

-C'est vous! Vous êtes la policière du hangar, m'exclamai-je.
-Oui, c'est moi. Je ne comprend pas, non, je ne comprend pas pourquoi je ne t'ai pas arrêté à ce moment. Était-ce ton regard, ou la peur, tu aurais très bien pus me tuer, comme je suis sure que tu pourrais le faire là, à l'instant même. Qui es-tu bon sang? Pourquoi fais-tu tout cela?
Elle semblait... vraiment perturbée par cette histoire. Que devais-je faire? Ma raison me dirait de l'éliminer, mais pas mes valeurs. Et encore moins elle. Elle me dirait de l'aider, de ne plus tuer, encore moins pour me venger. Peut-être devrais-je l'écouter pour cette fois. Peut-être grâce à cela, j'aurais une chance de mettre la main sur Julie. Parler me fera du bien, celon toute logique, m'aider à me délester de mon fardeau, un peu, de ma peine. Je n'ai pas vraiment le choix de toute façon, elle allait me dénoncer sinon.
-Très bien, répondis-je, asseyons-nous, voulez vous?
Elle acquieça, et nous nous installâmes sur le canapé.
-Tout d'abord, j'aurais deux questions à vous poser. Comment m'avez-vous trouvé? Et aller vous me dénoncer maintenant?
L'ordre des questions n'étaient pas le bon pour une personne normalement constituée. Mais je ne l'étais pas. Comprendre était-plus important pour moi en cet instant que de savoir si je serais libre après cette entrevue.
-Je vous ai trouvé grâce aux roses noires. Vous en achetiez dans beaucoup de fleuriste différend pour brouiller les pistes. Mais en faisant le tour, en remontant la piste, ça en fait un sacré paquet. J'ai réussis à avoir un dossier de l'armée sur vous, et j'ai découvert ce que vous faisiez, avec l'arc et le reste. Vous n'auriez pas dû garder le même type d'arme, vraiment. Puis je suis arrivée, et votre comportement vous a trahis. Voilà, vous savez tout. Pour ce qui est de vous dénoncer, je ne sais pas encore. J'aimerais comprendre pourquoi je ne l'ai pas fait la première fois.
-D'accord, je vais vous raconter alors...
J'entrepris de tout lui conter. En commençant par ma mission militaire, ma mise à la "retraite", ma rencontre avec elle, jusqu'à sa... sa mort. Ce qui s'en est suivit, le vide, la souffrance, puis la colère. La colère, et le désir de vengeance. L'envie aussi, de sauver les autres de cette souffrance. D'éliminer toutes les personnes qui, comme Julie, détruisent des vies. Une fois mon récit terminé, je me tus, attendant qu'elle réagisse. Je n'avais pas honte de ce que j'avais fais. Je la regardais dans les yeux, sans la moindre trace de peur ou autre chose. Elle semblait vraiment émus.
-Vous... vous avez vraiment souffert... Et Lucie aussi. Je comprend pourquoi je n'ai rien fait dans ce hangar. Votre regard, votre regard m'en avait dissuadé.
Elle se leva et se dirigea vers la porte. Je ne bougeai pas, attendant de voir ce qu'elle allait faire. Au moment de sortir, elle se retourna pour me dire:
-Ne vous en faites pas, je ne vous dénoncerais pas. Je ne ferais rien pour l'instant. J'ai besoin de... mettre les choses au clair avant d'agir. Nous nous reverrons bientôt, Anita.
Et elle sortit en refermant la porte derrière elle. Me laissant seule chez moi, avec un millier de question en tête.
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:29

Chapitre 10


Les jours passèrent, je m'attendais à chaque instant qu'une dizaine de flic débarque chez moi ou au boulot. Je me faisais vraiment discrète, aussi petite qu'une souris. Mais, au bout de 2 ou 3 semaines, il parut évident que personne ne viendrait m'arrêter, alors je repris mes observations.
La vie avait repris son court, c'est comme si cette femme n'était jamais venus me voir. J'avais quand même un peu plus espacé mes actes de justices. Et je faisais attention à ce qu'elle m'avait dit. Si cette femme avait pus me trouver, alors quelqu'un d'autre le pouvait aussi. J'achetais moins de roses, et dans encore plus de magasin différend. Mais pas de commande en ligne, c'était trop facilement repérable.
C'est par un beau jour du début du printemps que je la revis. La fliquette de l'autre fois, Elizabeth. J'étais entrain de me promener dans le parc, celui la même où elle avait perdue la vie. C'était plus fort que moi, je revenais tout le temps là-bas. Elle m'attendait, elle et sa sublime chevelure blonde. Son regard était dur et fermé. Ses mains étaient cachées dans ses poches, mais même en tenue civil elle avait encore l'aura si reconnaissable de la fliquette qu'elle est. Elle se retourna en lançant un "Suis-moi." qui ne souffrait aucune protestation. Pourtant je pourrais très bien lui dire non, je ne lui devais rien. On ne se connaissait pas, si elle ne voulait pas m'arrêter, elle ne devait plus venir me voir. Elle me stressait vraiment, et puis je ne voulais pas de compagnie. J'y avais renoncé depuis bien longtemps, mes seules compagnes sont la vengeance, la haine, et la mort. Parfois la tristesse me rend visite. Je ne veux rien d'autre. Cette vie la me convient très bien. Et lorsque j'aurais attrapée l'autre connasse, je pourrais enfin rejoindre mon amour dans l'autre monde. Je n'attendais rien d'autre de ce monde pourrit jusqu'à la moelle. Ce monde qui a refusé de rechercher Julie quand celle-ci a assassiné l'amour de ma vie, ma seule raison d'être heureuse sur Terre. Ce monde qui n'a aucune justice.
Néanmoins, je la suivais. Il restait le risque infime qu'elle veuille m'arrêter. Et j'étais un peu curieuse de savoir ce qu'elle avait à me dire. Nous marchâmes un moment dans le parc. J'étais légèrement en retrait par rapport à elle. En ce moment, elle me dominait clairement. Moi qui n'avait pas peur de défier la mort, les autorités, les lois et fondement de la société, j'étais intimidée par cette femme qui représentait un obstacle dans mon désir de justice. Je me sentais comme une petite fille que l'on avait surprise à chipper un bonbon. Je n'avais aucunement besoin de me sentir honteuse de la sorte face à elle. La seule envers qui j'avais le droit d'être honteuse et de me sentir coupable, c'était elle. Parce que je n'avais pas sus la sauver, et qu'à cause de moi, elle avait quitté ce monde alors qu'il lui restait tant à découvrir.
Elle s'arrêta brusquement et m'indiqua un banc du regard, juste à coté. Je m'y installai sans poser de question, elle s'asseya à côté de moi. Le silence qui avait accompagner notre marche se poursuivit encore pour ce qui me parut un long moment. Les secondes s'égrenaient sans que je puisse les accélérer. Je regardais les passants, j'essayais de tenir en place, mais j'avais trop l'habitude d'être en mouvement, active, pour rester immobile comme une montagne. Elle commença enfin à parler.
-Anita, j'ai longuement réfléchis à tout ça. Je ne t'arrêterais pas non. C'est décidé. Je comprend ce désir de vengeance et de justice qui t'anime, je l'ai moi-même ressentis, et je le ressens encore parfois. Mais je ne peux pas te laisser continuer. Ce n'est pas la bonne solution que tu as choisis. S'il te plais, arrête ta vendetta contre ces gens. Ça ne te fera pas sentir mieux, crois moi. Une fois que tu auras venger Lucie, tu te sentiras simplement vide, en plus de te sentir souillée par tout le sang que tu as sur les mains. Alors je t'en pris, cesses tout cela.
J'avais tiqué à lorsqu'elle a prononcé son nom. Je ne supportais d'entendre ces deux syllabes. Elles rouvraient la plaie béante de mon coeur qui peinait vraiment à se refermer. Je me levai sèchement.
-Qui a dit que je faisais cela pour me sentir mieux?, crachai-je, je n'ai aucun désir d'aller mieux. Je fais cela pour la venger et pouvoir la rejoindre la conscience tranquille.
Je partis d'un pas rapide sans même me retourner pour voir sa réaction. J'étais trop énervée pour être polie. Elle n'aurait jamais du me dire ce qu'elle a dit. Peut-être que si je m'étais retournée, j'aurais pus voir le regard profondément triste qu'elle posait sur moi...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:31

Chapitre 11


-Pourquoi tu ne veux jamais prendre en compte ce que je dis Anita?
Elizabeth était assise sur mon bureau, derrière elle, le soleil se couchait lentement à travers les stores de ma fenêtre, la justice allait avoir lieux ce soir. J'avais trouver une femme qui battait son mari. Peu courant comme situation, mais pas exceptionnel non plus. J'étais entrain d'effectuer une dernière vérification sur mon arc, et mes dagues. Même avec Beth à côté de moi. J'avais pris l'habitude de l'appeler comme ça dans mon esprit. Après notre discussion dans le parc, elle s'était mise en tête de venir me rendre régulièrement visite et essayer de me convaincre de stopper mon entreprise de destruction. Elle se heurtait à un mur à chaque fois. Mais avec le temps et les semaines, j'avais finis par bien m'entendre avec elle. Je pense que l'on peut se considérer comme des amies à présent. Non, définitivement non. Elle était bien plus que ça pour moi. Elle était la seule à s'être intéressée à moi. Et elle ne m'a pas rejeté, même en sachant toute les atrocités que j'ai comise. S'il n'y avait eu Lucie, j'aurais pus croire que j'étais amoureuse de cette femme au caractère bien trempé. Mais j'étais déjà amoureuse, et malgré son absence, mon amour pour elle ne se tarit pas. Au contraire, il me nourrit d'énergie et de haine pour accomplir ma vengeance.
Lors des premières visites d'Elizabeth, j'étais vraiment nerveuse et gênée. Je n'osai me comporter normalement en sa présence. Mais finalement je n'avais plus peur de lui montrer tel que j'étais, la tueuse sans pitié que j'étais. Peut-être prendrait-elle peur et se déciderait à m'arrêter. Visiblement non. Mon passé ne l'intéresse pas. Mon comportement de prédateur ne l'intimide pas. Mon désir de rester loin de toute relation humaine l'indiffère. Elle est têtue, aussi immuable qu'une montagne que les intempéries et catastrophes tentent en vain de briser. Pourtant, je ne ploierais pas devant elle.
-Et toi?, répliquai-je, quand est-ce que tu répondras à ma question?
Je la fixais du regard, elle le soutenait sans peur.
-Laquelle?
-Pourquoi ne m'as-tu pas arrêter quand tu en avais encore l'occasion?
Elle ne pouvait plus maintenant, je le sentais. D'une façon ou d'une autre, nous étions liée.
-Je te l'ai déjà dis, je comprend ton désir de Vengeance et de Justice, mais je ne le cautionne pas. C'est injuste que tu sois arrêtée alors que ce n'est pas de ta faute.
À chaque fois que je lui demandais elle me répondait exactement la même chose, pourtant...
-Arrêtes de me mentir, tu me caches quelque chose, et je découvrirais quoi.
En terminant ma phrase, je me levai rapidement et mis mon arc sur mon dos. Je me dirigeai vers la sortie
-Bon, à plus, dis-je en passant le pas de la porte.

**

L'été touchait à sa fin, nous étions déjà fin septembre, à nouveau... Il fallait que j'aille la voir, c'était son premier anniversaire, elle devait se sentir seule. Beth n'avait pas l'air d'avoir l'intention de venir aujourd'hui, parfait. Je commençai alors à me préparer, je devais me faire belle pour elle, c'était la moindre des choses. J'ai choisis de mettre la robe de notre premier rendez-vous, je pensais que c'était un bel homage.
Je me rendis au cimetière avec sa moto. Elle adorait la moto, je ne pouvais pas me résoudre à me séparer d'elle. Il ne m'avait fallut que quelques minutes pour atteindre ma destination. Je marchais sans hésitations dans les allées à la recherche de son lieu de repos éternel. Mais à quelques tombes de la sienne je suis devenue moins sure de moi. Mes jambes tremblaient, je sentais mes mains devenir moites. C'est en titubant que j'arrivais devant sa pierre tombale. Elle était toute simple, comme elle. Il y avait juste une phrase gravée dessus. C'était moi qui l'avais choisie: "Puisse le bonheur que tu avais enfin trouvé te suives là où tu vas". Je suis restée là. Silencieuse. Longtemps. Puis enfin je brisais le silence. C'était la première fois que j'allais la voir depuis son enterrement. Je ne pouvais pas juste rester plantée comme une statue.
-Bonjour... Lu-cie.
Je prononçais enfin son prénom, après tout ce temps, c'était tellement dur.
-Ça fait un an aujourd'hui que tu as disparue. J'ai l'impression que c'était hier que tu t'éteignais dans mes bras. Mais le manque de ta présence me fait l'effet que c'était il y a un siècle. Tu me manques tellement. C'est tellement dur de vivre sans toi. Je ne pensais pas que l'on pouvait dépendre à ce point de quelqu'un. Tu m'es plus indispensable que l'air que l'on respire. Je n'arrive pas à tourner la page, à refaire ma vie en gardant une petite place dans mon coeur pour toi. Je sais que c'est ce que tu voudrais mais... Je n'y arrive pas. Je ne peux pas t'oublier. Je t'aime beaucoup trop pour cela.
À cet instant je sens une présence prêt de moi. Je tourne la tête et je la vois. Elizabeth. Elle était là, en me regardant avec les yeux humide.
-Tu m'as suivie jusque ici?!?! hurlai-je, tu n'as vraiment aucune gênes, aucun respect. Pourquoi t'es là?! Tu peux pas me laisser tranquille juste UNE fois dans ta vie? C'est vraiment trop te demander que me laisser seule quand je vais la voir? Je te déteste! Je te déteste tellement.
J'éclatais en sanglot. De rage. De tristesse. Ma peine dû à son absence, et le fait d'être ici jouait surement sur mon emportement. Elle m'observait avec un regard froid, sans la compassion, la gentillesse que j'y trouvais habituellement.
-Tu n'es pas la seule à avoir un passé et perdus un être qui t'était cher, dit-elle tout aussi froidement.
Une douche glacée aurait été moins efficace. Je repris mes esprits et m'excusai. "Ce n'est rien." avait-elle dit, "Je comprend ta peine". Je m'en voulais terriblement. J'avais dû la blesser. Et c'était ce que je ne voulais absolument pas. Le silence s'installa entre nous. Je ne savais pas ce que je devais faire. J'aurais voulus savoir ce que Beth faisait ici, mais c'était de la curiosité mal placée en cet instant, je ne pouvais pas lui demander. Au bout d'un long moment elle soupira.
-Ah... J'imagine qu'il est temps que je te le dise. Suis-moi.
Elle tourna les talons et repartis de la où elle venait. Je saluai rapidement Lucie en déposant une rose blanche sur sa tombe. La seule que j'avais achetée au milieu des noires. Je suivais Beth, deux pas en arrière. J'étais à la fois excitée d'en connaître un peu plus sur son passé et gênée d'apprendre que cela concernait la mort de quelqu'un dont elle était proche. Elle s'arrêta devant une tombe. Je la regardais, puis je regardais Beth, attendant qu'elle m'explique.
-Il s'agit de ma mère, dit-elle en contenant son émotion, il est temps que je te dise la vérité, toute la vérité...
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MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:33

Chapitre 12


-Il est temps que je te dise la vérité, toute la vérité...
Elle fixait la tombe, sans un coup d'œil vert moi. Elle semblait concentrée, plongée dans ses souvenirs.
-Depuis que j'étais toute petite, mon père était violent avec ma mère... et avec moi. Elle me protégeait aussi souvent qu'elle le pouvait, prenant les coups à ma place. Mais elle ne pouvait pas toujours être là. Il n'était pas toujours comme ça cependant. Seulement quand il buvait beaucoup trop. Mais plus les années passaient, plus il buvait souvent. Un soir, alors que j'avais 15 ans, il est rentré à la maison complètement ivre. Je m'en souviens comme si c'était hier, il s'était avachit dans le canapé et m'avait demandé de lui apporter une bière. Ma mère avait refusé qu'il boive encore plus. Ils se sont violemment disputés et il a poussé ma mère. Elle est tombée et s'est cognée sur le coin de la table. Elle est morte sur le coup. Je m'étais enfermée dans la chambre et j'ai appelé la police. Mon père s'était enfui entre temps, et j'ai été placée en foyer d'accueil durant les 3 années qu'il me restait avant d'être majeure. Je me suis engagée dans la police lorsque j’ai eu 18 ans. J’espérais contribuer à amener la Justice dans ce pays, et aussi à retrouver mon père pour avoir ma vengeance en quelque sorte. C’est pour ça que je comprends ton désir de venger Lucie. J’étais major de ma promotion, et j’ai commencé les missions pour la police. Finalement, quelques temps plus tard, mon père a été retrouvé. Il aurait dû prendre perpet pour ce qu’il a fait. Mais il a été condamné à 20 ans de prison ferme, avec une dizaine d’année de sursis pour « homicide involontaire ». C’est ce jour-là que j’ai compris que la Justice n’existait pas dans ce monde. Que les criminels pouvaient s’en sortir avec presque rien malgré les horreurs qu’ils commettent. Pourtant je suis restée dans la police, et j’ai rapidement été promue. Je n’avais rien d’autre à faire, et au fond de moi, j’espérais encore que les choses pourraient changer. C’est pour cela que je ne t’ai pas arrêtée. J’ai conscience que la Justice n’est pas ce qu’elle devrait être, et je comprends ce que tu ressens. Mais je ne cautionne pas pour autant, et je maintiens que la vendetta n’est pas la bonne solution. J’ai été tentée de me laisser engloutir par ces ténèbres, mais j’ai tenus bon. Tout comme toi, tu dois tenir bon. Je t’en prie, arrête ces massacres que tu commets. Une femme merveilleuse comme toi ne devrait être obligée de faire de telles choses… Je t’en supplie, prend en considération ce que je viens de te dire.
J’étais… stupéfaite, et perplexe suite à son discours. J’étais touchée par ce qu’elle avait vécus, et triste pour elle aussi. Mais je ne savais pas quoi dire. Nous n’avions pas la même histoire. Nous n’avions pas le même caractère. Elle me demande d’arrêter ma vengeance. Mais j’ai l’impression que c’était tout ce qu’il me restait. Que sans cette haine et cette quête de Justice que je menais, je n’étais rien. Absolument rien. Si la haine venait à disparaître de mon être, il ne resterait rien. Je serais aussi vide que le néant, je n’aurais plus aucune raison de vivre. Mais d’un autre côté, elle n’avait pas tout à fait tort…
-Je… je vais y réfléchir. A plus.
Je tournai les talons et partis rapidement de ce cimetière en saluant Beth de loin sans même lui lancé un dernier regard.

**

Voilà trois jours que j’étais enfermée chez moi, sans répondre aux appels. Que ce soient ceux du travail ou ceux de Beth. Elle est venue me voir tous les jours, toquant, tambourinant à la porte. Hurlant pour que je lui ouvre, mais je ne répondais pas. J’avais besoin d’être seule, j’avais besoin de faire le point. Cette journée au cimetière avait éveillé des sentiments en moi que je n’aurais jamais soupçonné. Le doute, l’incertitude, l’envie de faire plaisir à Beth aussi. Il fallait que je mette tous ces sentiments au clair. Je me sentais emportée par ce… cette tornade qui détruisait tout sur son passage. Je me faisais balayée, promenée comme une brindille, une feuille au milieu de l’arbre. J’étais insignifiante face à tout ça. J’étais complètement perdu, comme une enfant que l’on laisserait pour la première fois seule à l’école.
Le matin du 4° jour, Beth revint à ma porte, mais j’étais toujours prostrée dans mon coin. Je ne sus jamais comment elle avait fait, mais elle avait réussis à ouvrir ma porte, et sans la défoncer. Elle s’était précipitée vers moi.
-Anita ?! Anita ça va ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ? C’est à cause de ce que je t’ai dit ? Je suis profondément désolée si c’est le cas…
Il me fallut un moment avant de répondre, avant de comprendre que c'était à moi qu'elle parlait, j'étais trop plongée dans mes pensées. Je relevai la tête et la regardai, indifférente. Elle semblait vraiment inquiète, elle avait les larmes aux yeux et son souffle était court. Je devais lui répondre, je devais la rassurée. Et puis... la voir dans cet état avait finis de me conforter dans mon choix.
-Coucou Beth. Ça va ne t'en fais pas. J'avais juste besoin d'être seule.
J'essayais de rester le plus neutre possible, je ne voulais pas paraître pour une folle, ou autre chose. Ma réponse avait surpris Beth, qui était prise au dépourvus maintenant.
-Que... comment ça?
-J'ai finis de réfléchir, dis-je simplement.
Elle a l'air d'avoir compris à quoi je faisais allusion. À la dernière phrase que j'avais prononcé au cimetière.
-Alors???, demanda-t-elle avec empressement.
Je m'autorisai un petit sourire en coin en la regardant malicieusement. Un immense sourire s'étira sur les lèvres de la nouvelle femme de ma vie. Pas dans le sens d'un couple non, mais dans le sens où elle a réussis à me ramener parmis les vivants, à me détourner de mon désir de vengeance. Je garderais une place dans mon coeur pour Lucie, elle était, et restera toujours mon grand amour. Mais je vais pouvoir réapprendre à avancer dans la vie. Et peut-être, pourquoi pas, reprendre son oeuvre? Elle avait aidé beaucoup de gens, j'aimerais en faire de même.
-C'est bien ce que je pense?, cria presque la blonde.
Je souriais un peu plus et fit signe que oui de la tête. Alors Beth se mit littéralement à hurler, souriant de toutes ses dents et m'entrainant dans sa joie. Elle était tellement heureuse de cette nouvelle, difficile de croire que quelques minutes plus tôt elle frôlait la crise de panique. En cet instant la seule image qui me venait à l'esprit quand je la voyais, c'était celle d'une ado qui venait d'apprendre qu'elle avait réussis ses examens et qu'elle en avait finis avec le lycée. Je trouvais cela mignon. Je souriais, depuis plus d'un an c'était la première fois que je souriais. Pas un sourire mauvait, ou un sourire forcé. Non, c'était un vrai sourire de joie. Je serrai Beth dans mes bras en lui murmurant un simple:
-Merci.
Quelqu'un d'autre dirait que je dois faire plus pour elle. Mais Beth me connaissait, et elle savait que c'était énorme venant de ma part. Elle me fit un bisou sur la joue et m'emmena dehors pour que l'on profite pleinement de mon retour à la vie.

**

Voilà maintenant quelques semaines que j'avais arrêté mon entreprise de justice. J'avais réappris à vivre, je faisais des sortis avec Beth, on allait au cinéma, au parc d'attraction. Je m'amusais. Je ne pensais pas que je serais un jour à nouveau capable de m'amuser comme cela. J'étais heureuse d'être la maintenant. Je n'étais plus en colère, je vivais. Je ne savais pas comment décrire tout cela. C'était comme ça, c'est tout.
Un soir, alors que l'on dinait au restaurant, je trouvais que Beth se comportait étrangement. J'ai voulus lui demander plusieurs fois ce qui la tracassait, mais à chaque fois elle éludait mes questions en me faisant un sourire ravageur. J'étais amoureuse d'elle, et chaque fois qu'elle me faisait ce sourire je me laissais fondre. Mais je ne pouvais pas l'aimer, je ne pouvais pas lui montrer que ça me faisait de l'effet.
Alors que l'on rentrait chez moi pour discuter encore un peu, je remarquai qu'elle était de plus en plus nerveuse. On s'installa tranquilement avec un verre et le silence s'installa. C'était la première fois que nous étions gênée comme ça. Puis tout à coup, elle brisa le silence.
-Est-ce que tu crois au coup de foudre Anita?
Que... c'était quoi cette question? J'en restais bouche-bée. J'aurais voulus répondre, mais elle repris la parole avant.
-Non, chut, avant de parler laisses-moi finir. Moi je crois au coup de foudre. Parce que l'autre raison pour laquelle je n'ai jamais pus t'arrêter c'est que je suis tombée amoureuse de toi à la seconde où je t'ai vus dans ce hangar. Puis juste après t'avoir demander si j'étais au bon endroit. Et depuis tout ce temps, chaque seconde qui passait me rendait encore plus dépendante de toi. Je t'aime Anita. Est-ce que ces sentiments sont réciproques?
J'aurais du le prévoir... Qu'elle idiote j'aurais du le voir.
-Je... il n'y a pas de nous possible.
Elle était stupéfaite, et elle semblait ne pas vouloir y croire. Elle s'accrochait à ses sentiments envers moi.
-Tu n'as pas répondus à ma question. M'aimes-tu ou non?
-Ne rends pas les choses plus difficile Elizabeth... Nous ne pouvons pas être un couple, je viens de te le dire.
-Mais tu ne démens pas. Ça veut dire que tu m'aimes toi aussi...
-Je... oui, répondis-je malgré moi.
Je ne pouvais pas lui mentir, car c'était la vérité. Je l'aimais, et je me sentirais encore plus mal si je mentais.
-Pourquoi ne pouvons-nous pas nous aimer alors??
-Parce que...
-Parce que quoi?, s'emportait-elle.
-Parce que Lucie est encore trop présente dans mon coeur. Que je n'ai ni l'envie ni le pouvoir de l'oublier. Que je crois au coup de foudre moi aussi, mais également aux âmes-soeurs. Et Lucie était mon âme-soeur. C'est un fait innéluctable.
Beth resta silencieuse un moment, puis se leva, s'apprêtant à partir. J'étais dévastée de la blesser comme cela, mais je n'avais d'autre choix.
-Je crois comprendre Anita. J'espère juste que nous pourrons quand même rester amies malgré tout ça...
-Je te le promets Elizabeth.
Elle ferma la porte en même temps. J'étais seule.
Quelques temps ont passé depuis ce fameux soir. Nous avons réussis à rester amies. C'était difficile au début. Mais on a surmonter cette épreuve, et notre relation était presque redevenus comme avant. J'étais entrain de ranger un peu chez moi quand Elizabeth débarqua brusquement, maladroitement. Elle était essoufflée, son visage était tout rouge. Je la regardais étonnée. Que ce passait-il? Elle repris son souffle de minutes, et finis par me dire en me regardant, affolée.
-C'est Julie. Elle a été retrouvée...

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Romance-Souffrance Vide
MessageSujet: Re: Romance-Souffrance   Romance-Souffrance EmptyVen 5 Juin 2015 - 12:34

Chapitre 13


J... Julie? Elle a été retrouvée? Une vague de haine et de rage était entrain de déferler en moi. Je n'avais qu'une envie, exploser la tête de cette femme à coup de poing. Je ne voulais pas blesser Beth, j'avais peur que cette colère ne devienne trop violente. Je réprimai cette rage pour garder mon sang-froid malgré tout. Cette haine me servirait à être encore plus efficace si j'arrive à la contrôler comme je le faisais avant.
-Où est-elle?, demandai-je d'un ton glacial.
Je dus faire un peu peur à Beth, elle ne m'avait presque jamais vus comme cela, en mode tueuse. Le regard décidé et un air sérieux, fermé et dangereux sur le visage. J'étais un prédateur, et ma proie était Julie, plus rien d'autre n'importait.
-Non, Anita, je t'en pris... Tu avais promis d'arrêter. N'y va pas, je t'en supplis. Je suis sur que c'est un piège, ils t'attraperont et t'arrêteront.
Un piège? Ça voudrait dire qu'elle sert d'appât pour me capturer. Comment ont-ils sus que c'était elle que je recherchais? Comment pouvaient-ils savoir que j'irais la chercher même en sachant que c'était un piège?
-Désolée Beth... Je dois y aller, je n'ai pas d'autre choix. Même si c'est la dernière chose que je dois faire de mon vivant je le ferais. Si tu ne me dis pas où elle est, je me rendrais directement à la police pour trouver un moyen de la tuer en prison.
Ce n'était pas gentil de ma part d'avoir recourt à ce chantage, mais il fallait absolument que je la trouve, que je termine cela.
-Je... elle est dans un des hangars désafecté de l'usine qui se trouve à l'ouest de la ville... N'y vas pas Anita je t'en pris, je t'en supplis... Je t'aime tellement, je ne veux pas que tu te fasse arrêtées pour elle, elle ne mérite pas que tu te sacrifis. Julie ne mérite rien ne venant de toi.
-Je le fais pour Lucie Beth, je n'ai pas besoin d'une autre raison. Je suis désolée pour toi... mais je vais le faire. Au revoir Elizabeth.
Je pris mes dagues qui étaient encore rangées dans mon armoire, mais y lassai mon arc. Il faisait encore jour, c'était trop visible, je n'arriverais pas à destination. Je pris brèvement Beth dans mes bras et déposai un baiser sur son front avant de sortir.

** Point de Vue de Julie **

Je m'appelle Julie, et aujourd'hui est le dernier jour de ma vie. On m'aurait dit ça hier matin, je lui aurais rit au nez. Mais il se trouve que ce hier en question, un policier présent à mon procès m'a reconnus, et m'a arrêté quelques minutes plus tard.
Cela faisait plus d'un an que j'étais en cavale, mais je n'arrivais pas à quitter cette ville. Je n'arrivais pas à quitter cette ville. Cette ville où je l'avais rencontrée. Lucie. Où je l'avais aimée. Et où je... où je... je l'avais... tuée. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi j'avais fais cela. J'étais juste tellement... tellement en colère. C'était la seule personne sur laquelle je pouvais me défouler. J'avais l'impression parfois que c'était à cause d'elle que j'avais tous mes problèmes. Je n'étais pas tout le temps comme ça. Je l'aimais vraiment. J'essayais de réprimer cette colère infondée, mais ça explosait parfois. Souvent plutôt. Trop souvent même. Je voulais me faire pardonner après, mais plus le temps passait, plus elle était fachée contre moi. Je ne comprenais pas pourquoi elle est restée avec moi, même après tout ça. Pourquoi elle a attendus que je fasse... ça pour me quitter.
Quand je me suis rendus compte de ce que j'avais fait, j'étais dégoutée. J'étais à vomir. D'ailleurs c'était ce que j'avais fait je crois... J'ai laissé la police m'arrêter sans faire d'histoire, et j'ai plaidé coupable au tribunal.
Mais voilà, une fois en prison, les crises de colère ont recommencé. Ma famille m'avait reniée par sa faute, et voilà que maintenant je pourrissais en taule à cause d'elle?! J'étais de plus en plus énervée. Et Lucie n'était pas là pour que je me calme. Tant et si bien que j'ai réussis à mévader, et je que j'ai tout entrepris pour la retrouver et lui faire payer.
Quand j'ai découvert ce que j'avais fait, j'ai préféré prendre la fuite. C'était mon instinct de survie qui me guidait. Mais je me sentais affreusement mal de l'avoir tuer. En plus, elle semblait enfin être heureuse. Avec cette rousse dont elle disait n'être que son amie. Peut-être que c'était vrai. Peut-être que non et qu'elle m'avait trompée. Il m'arrivait de lui en vouloir d'avoir trouvé son bonheur avec quelqu'un d'autre que moi. Mais je n'avais pas le droit de penser ça. Parce que malgré mon amour, je l'avais profondément blessé, et donc je n'avais plus le droit de prétendre à son bonheur.
Peut-être que si j'avais parlé de ces crises de colère que j'avais, tout aurais été différent. Peut-être que je serais aller soigner ça. Peut-être qu'elle serait encore en vie. Mais rien de tout ça ne pouvait être changé maintenant. Et c'était entièrement ma faute.
J'ai tout avoué quand ils m'ont recapturé. Je savais que la rousse, Anita ou la Rose Noire, me recherchait. Ce n'était pas dur de deviner quand on regardait quelles étaient ses victimes, et ce que je lui avais fais. Je savais qu'elle voulait me tuer. Si je pouvais lui accorder cette vengeance, je le ferais sans hésiter. Cela ne me rachètera pas auprès de Lucie, mais au moins je paierais pour mon crime. Alors j'ai proposé à la police de les aider à capturer la surnommée Rose Noire. C'est de la qu'est né ce plan où je servais d'appât. Celon eux, ils doivent l'arrêter avant qu'elle ne me tue. Mais je savais que c'était mon dernier jour. Elle semblait très habile, et fera tout pour venir à bout de son action, sa vengeance.
J'étais dans le "lieu de rendez-vous" attendant patiemment qu'elle arrive. Je sentis une pression sur moi, un regard. En me retournant, je la vis, à quelques centimètres de moi. Le regard assassin, une dague plaquée contre ma gorge. Au moins je mourrais de la même façon que Lucie, c'est une bonne chose...

** Point de Vue Anita **

-Alors te voilà enfin ordure, dis-je d'un ton que je ne me connaissais pas encore, respirant de haine et de rage, je vais enfin pouvoir te tuer.
Elle ferma les yeux, comme si elle s'était préparer à cela. J'allais enfin pouvoir accomplir ma vengeance, pouvoir tuer cette femme qui avait enlevée celle qui m'était chère, mon âme-soeur. Mais j'entendis soudain un vacarne assourdissant.
-POLICE! Personnes ne bouge. La Rose Noire, vous êtes arrêtée pour homocide volontaire avec préméditation et meurtres en séries. Nous allons vous embarquer au poste.
Une brigade entière de police était entrain de m'encerclée. Je les avais remarqué en entrant, et j'avais pus me faufiler entre eux sans soucis. Mais il n'était pas question que j'abandonne maintenant. Je jetai un regard vers Julie. Elle avait l'air de vouloir que je le fasse. Avant qu'ils ne puissent fair eun geste, je plantai ma dague dans son coeur, et faisais un quart de tour à l'intérieur pour être sur qu'elle ne puisse pas survivre à cela. Son regard semblait reconnaissant. Je l'aidais à s'allonger, qu'elle ne tombe pas. Puis je retirais la dague et la lâchais en levant mes bras, pour mettre mes mains en évidence.

** Quelques semaines plus tard, au tribunal **

Et voilà, la sentence pour tous mes meurtres va être rendue. Je me doutais bien de ce qui allait se passer, en un an et quelques, j'ai perpétré plusieurs dizaines de meurtres, 200 et quelques apparemment. Je ne m'amusais pas à compter. Je voulais juste trouver Julie, et tuer le plus de ces salauds à côté en prime. J'avais plaider coupable, pas besoin de tout cela, j'assumais pleinement mes actes. Le jury sortis de sa salle de délibaration. Ils se réinstallèrent tous à leur place, puis le représentant donna leur verdict au juge. Je déglutis difficilement. Ledit Juge ouvrait lentement l'enveloppe. Il en sortis la feuille et la déplia tout aussi minitieusement. Ce stresse était insoutenable. Bordel qu'il l'annonce et me foute la paix. Je voulais juste sortir de cette horrible salle, de ce banc où se tenait Julie quelques temps auparavant. Voilà, il annonça enfin le résultat:
-Mademoiselle Anita, pour le meutre de plus de 200 personnes avec préméditation, le jury et moi-même vous condamnont à la peine capitale: l'exécution par injection létale. Celle-ci aura lieu demain soir, à minuit.
Et voilà, c'était finis, je n'avais plus rien à attendre de la vie. Au moins, j'avais pus sauver Beth, elle a voulus se dénoncer, mais je l'en ai enpêchée, j'ai demandé aux policiers de la laisser en paix en échange de ma totale coopération. Elle n'irait pas en prison, ce serait mon seul soulagement. Les policiers m'ont ramené dans ma cellule. Je ne voulais voir personne ce soir. Je voulais faire mes adieux à la vie, à ce monde, seule. Même en sachant le résultat, je n'arrivais pas à me faire à l'idée que tout était finis. Je repensai à tout ce que j'avais fait dans ma vie. Mon enfance qui me semblait brumeuse à présent. Mon engagement "prématuré dans l'armée". Toutes les missions que j'ai accomplies, ces sauvetages. Est-ce que ces personnes se souviennent de moi? Que penseraient-elles de moi si elles savaient ce que j'avais fait par la suite? Que je prenais des vies au lieu d'en sauver? Finalement, je n'aurais vécut que quelques mois comme une personne "normale" tout cela grâce à Lucie. Le reste du temps, je vivais avec mes armes, je n'étais plus Anita l'humaine. En repensant à tout cela, je sombrais dans un sommeil agité, emplis de rêve tous plus étranges les uns que les autres, mêlant souvenir et imagination.
En me réveillant le lendemain matin, je me sentais désespérée et vide. Dans quelques heures, je ne serais plus de ce monde. Lucie me dirait de profiter de la vie le peu de temps qu'il me reste, mais je n'y arrivais pas. Je n'avais que ce soir à l'esprit. Cette journée allait être longue et horriblement stressante pour moi. Je mangeais sans appêtit ce qui semblait être mon petit-déjeuné. Puis je tournais en rond dans ma cellule. Beth m'avait donné quelques livres pour m'occuper pendant le procès, mais je n'avais pas la force de lire en ce moment. C'était impossible de me concentrer. Quand soudain le gardien annonça que j'avais de la visite. Qui pouvait-ce être? Beth ne pouvait pas venir avant un moment... Il passa mes menottes à mes poignets et m'emmena dans la salle des visistes.
Là-bas, il y avait une vingtaine de personnes installées à la grande table, attendant visiblement que j'arrive. Les autres prisoniers n'étaient pas présent, apparemment, c'était une exception, une dérogation qui a du être demandée par ces personnes, sinon ça n'aurait pas été possible. En m'approchant, je reconnus toutes ces personnes. Certaines étaient beaucoup plus vieilles depuis le temps, presque 15 ans quand même, mais je me souvenais de chacun de leur visage. C'était des personnes que j'avais sauvées lors de mon service dans l'armée. Que faisaient-ils ici? Comment savaient-ils que c'était moi? Je n'avais jamais donné mon nom, à aucune des personnes sauvées. Même si je gardais précieusement chacun des dossiers de ces misisons. L'un d'entre-eux m'invitait à m'asseoir. Un peu déboussolée et stupéfaite, je le fis mécaniquement, un peu perdu, dans le vague. Devant mon incompréhension, celui qui semblait être le chef de l'équipe pris la parole
-Bonjour Anita. Tu as du nous reconnaître je pense. C'est ton amie Elizabeth qui nous a prévenus...
Tout s'expliquait alors, elle avait du tomber sur mes dossiers et les contacter.
-Je... Pourquoi êtes-vous venus ici?
Oui, je sais, le tact n'est pas vraiment mon truc. Mais bon, c'était une de mes qualités me disait-on.
-On voulait te rencontrer dans d'autres circonstances que celles de notre première rencontre, et te dire merci. Merci pour tout ce que tu as fais pour nous tous.
-Vous n'avez pas peur de moi? De ce que j'ai fais?
Depuis que j'ai été arrêtée, j'ai reçus des dizaines et des dizaines de lettres de menaces, d'insultes, et de tout ça. C'était vraiment difficile de supporter cela, mais je les ai toutes lus attentivement. Comme une autre sorte de pénitence.
-Non, nous savons pourquoi tu as fait cela. Ça partait d'une bonne intention, tu voulais rendre le monde meilleur. On sait qu'on ne craint rien avec toi.
Cette réponse embaûma mon coeur à un point que je n'aurais pus l'imaginer. On discuta toute la matinée, jusqu'à ce qu'ils doivent repartir. Savoir que j'avais fais quelque chose de bien, de vraiment bien, dans ma vie me rassurait et me faisait plaisir à outrance. Au moment de partir, on me donna deux sacs en papier, emplis de lettres et autres petites choses. C'était des lettres et des présents de tout ceux qui n'avaient pas pus venir, avaient-ils expliqué. Les gardiens en avaient vérifié leur contenus, je pouvais les garder. Je les remerçiai chaleuresement, et repartis dans ma cellule.
Après manger, j'entrepris de lire toutes ces lettres. Il y avait beaucoup de carte de remerciement, de mots gentils, des petits chocolat par ci, que je m'empressais de manger, des dessins fait par les enfants des personnes sauvées qui me disaient merci d'avoir sauver leur papa et leur maman. Beaucoup de lettre de désolation aussi. Ils me disaient que c'était injuste qu'après avoir sauvé tant de vie, je sois finalement exécutée pour avoir essayé d'en sauver d'autres d'une autre manière. Lire ces lettres fut peut-être l'une des plus belles choses de ma vie. Elles avaient touché mon coeur au plus profond qu'il soit possible. Je n'arrêtais pas de pleurer tout du long de ma lecture. Il y en avait tellement! Vers 19 heures, on me demanda si je voulais manger quelques chose de particulier pour mon dernier repas. Je demandais sans trop d'hésitations une assiette de spaghettis de "Chez Luigi". Mon premier repas avec Lucie sera le dernier de ma vie. Il arriva 2 heures plus tard, et tandis que je mangeais. Je me remémorais tout ce que j'avais vécus avec l'amour de ma vie. Finalement, tout ce finirait comme je l'avais prévus à son départ. Je retrouverais Julie, la tuerais et rejoindrais Lucie. Cela ne s'était pas passé tout à fait comme cela, et je ne la rejoindrais pas de mon propre chef. Mais c'était comme un destin qui s'était écris à sa mort. Mon seul regret, c'était d'abandonner Beth comme cela. De nous deux, c'était elle la plus dévastée de ma cessation de vivre imminante. Elle arriva vers 22 heures, alors que je terminais de manger. Elle me serra fort dans ses bras. Je lui rendis son étreinte. On s'installa confortablement dans le lit, juste à profiter de ce moment. Aucune de nous deux ne parlaient, tout avaient déjà été dis avant... Puis finalement, l'heure d'y aller arriva. Alors que les gardiens ouvraient la porte pour me remettre les menottes. Je serrai une dernière fois Elizabeth dans mes bras et l'embrassai. Pour la première et dernière fois. Un unique baiser qui transmettrait tous mes sentiments, ceux que je ressentais envers elle. Elle glissa un papier dans ma poche, me chuchottant de le lire au tout dernier moment. Et je partis.
Le chemin pour aller jusqu'à cette salle maudite fut terriblement long. Chaque seconde me semblait être des heures, et chaque minute des jours. Une atmosphère lourde m'entourait, m'étouffait, m'opressait. J'avais le sentiment de ne plus pouvoir respirer. Ils me firent entrer dans la salle. Il y avait un fauteuil qui peut s'allonger, avec des tuyaux, des sangles. En face il y avait une vitre. Beth était là, elle me regardait, de grosse larmes coulaient sur ses joues. Cette vision me brisait le coeur. Ils m'installèrent, attachèrent les sangles. Le procureur répéta la sentence qui était la mienne, et me demanda si j'avais une dernière volonté. Je demandai à lire une lettre, celle qui était dans ma poche. Il acquieça, et d'un signe de tête ordonna aux policiers de relâcher mes liens. Je sortis la lettre et commençai à la lire. Elle était mouillée par endroit, des larmes qui tombaient alors que Beth écrivait.

Mon très cher amour,
Si tu es entrain de lire cette lettre c'est que tu es certainement sur le point de... d'être... désolée, je ne peux pas le dire. C'est tellement dur. Je ne supporte pas de savoir que tu vas me quitter, que tu vas me laisser seule. Je t'aime tellement, je ne peux pas vivre sans toi. Et je ne le ferais pas. Je suis désolée, mais depuis que tu as débarquée dans ma vie, il n'y a rien de plus important que toi. Je te rejoindrais dés que je rentrerais de la prison. Je suis désolée. Je t'aime plus que tout au monde.

Elizabeth

Non... Non... NON!
-ELIZABEEEEETH!!! hurlai-je.
Je commençai à m'agiter dans tous les sens, à hurler.
-Elizabeth! Elizabeth! Je t'aime! Je t'aime tu m'entends? Je t'interdis de mourir. Je te l'interdis!!!
Les policiers s'étaient jetés sur moi, et avaient resserré immédiatement mes liens, je ne pouvais plus bouger un muscle, mais je continuai d'hurler, de crier ma peine, tout cela, tout ce que j'avais sur le coeur en ce moment. Je suppliais Beht de vivre, je ne voulais pas qu'elle meurt par ma faute. C'était la chose la plus horrible qui pouvait m'arriver aujourd'hui. La peine et la culpabilité me ravageaient entièrement, comme une déferlante, un ouragan à l'intérieur de moi. L'injection commença, je sentais le liquide couler dans mes veines. Quand avaient-ils branché les tuyaux sur mes veines? Je ne m'en étais pas rendus compte. Ma dernière vision était celle de Beth, pleurant encore plus. Mais ma dernière pensée était pour Lucie que j'allais enfin rejoindre. À qui étaient adressé mes derniers mots? Je ne saurais le dire.
-Je... t'aime.


FIN
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